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Faire de l’aérospatiale un enjeu électoral

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Faire de l’aérospatiale un enjeu électoral est l’objectif que s’est fixé l’AIMTA qui est la plus grosse association syndicale de ce secteur au Québec alors qu’elle représente entre autres les employés de Bombardier, Airbus, Rolls-Royce, Héroux-Devtek, Safran Landing (Messier Bugatti Dowty), L3-MAS, AJ-Walter, Air Canada, Air Canada et Siemens.

 

La première étape de la stratégie de visibilité de l’AIMTA était la publication d’une liste de 12 travaux qui sont en fait des recommandations envers les partis politiques. Pour discuter plus à fond de cette liste et des intentions de l’AIMTA durant la campagne électorale qui débute, nous avons contacté le coordonnateur québécois David Chartrand.

 

Chartrand nous a expliqué qu’au cours de son dernier mandat le gouvernement libéral avait élaboré une stratégie de l’aérospatiale et qu’il était intervenu à plusieurs reprises dans le secteur afin de soutenir cette industrie vitale pour le Québec. Mais il constate que les partis d’opposition se sont bornés à critiquer les interventions du gouvernement et qu’aucun d’entre eux n’a de programme ni de stratégie d’intervention en aérospatiale. L’objectif premier de l’AIMTA est donc d’amener tous les partis politiques à expliquer quel est leur programme dans ce domaine.

 

Chartrand constate que le cynisme qui règne dans la population face aux interventions de l’État dans le secteur aérospatial risque de nuire à cette industrie au cours des prochaines années. Il entend profiter de la campagne actuelle pour souligner l’importance de cette industrie dans l’économie québécoise et de l’utilité des interventions de l’État dans ce domaine.

 

Parmi les 12 recommandations de l’AIMTA, il y en a deux qui ont retenu notre attention et que nous avons approfondies avec M. Chartrand; d’ici 2025, il y aura 16 800 postes à combler en aérospatiale afin de remplacer les départs à la retraite et de pourvoir à la croissance. La demande va donc excéder de beaucoup la capacité du réseau d’enseignement actuel et c’est une crise qui se prépare.

 

Afin de combler les besoins rapidement, plusieurs entreprises offrent des formations très spécialisées de quelques semaines. Si cela permet de combler les besoins à court terme, la formation trop étroite de ces travailleurs les rend moins polyvalents et ils sont à risque de perdre leur emploi dès les premiers signes de ralentissement. Or la précarité d’emploi est l’un des facteurs qui a le plus nui à l’industrie dans le passé alors que plusieurs travailleurs qualifiés se sont tournés vers d’autres domaines afin d’avoir des emplois plus stables. Il est important selon M. Chartrand d’attirer plus d’étudiants dans le domaine et d’augmenter la capacité du réseau d’enseignement.

 

Chartrand constate que la majorité des travailleurs qui vont prendre leur retraite au cours des prochaines années serait disposée à prendre une retraite graduelle afin de pouvoir mentorer les plus jeunes travailleurs et passer leurs connaissances. Mais à l’heure actuelle le système ne permet pas cela et c’est plutôt « quand tu pars à la retraite, tu prends tes cliques et tes claques et tu t’en vas ».

 

L’autre recommandation de l’AIMTA et celle de créer une filiale québécoise d’entreposage et de récupération des vieux aéronefs. Selon M. Chartrand la création d’une telle entreprise est prometteuse puisque le nombre d’aéronefs vieillissant grandit et que la récupération des pièces permettra de développer une nouvelle expertise. M. Chartrand souligne que le démantèlement de vieux avions permet d’analyser l’effet de l’usure et de la fatigue sur des pièces qui sont très rarement accessibles autrement. Il considère que l’implantation d’une entreprise de recyclage d’avions permettra le développement d’une nouvelle branche de l’aérospatiale au Québec.

 

Tout au cours de la campagne électorale, l’AIMTA entend contacter les candidats des différents partis politiques afin qu’ils se prononcent sur leur plans concernant l’industrie aérospatiale. Pour notre part nous vous rappelons qu’en cette période électorale qu’il est temps de questionner les candidats sur les sujets qui vous tiennent à cœur, dont l’aérospatiale bien entendu.

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One thought on “Faire de l’aérospatiale un enjeu électoral

  • louis martineau

    On se souviendra que pendant la saga c serie tout les partis d’oppositions on tirer a boulet rouge sur Bombardier. Lorsque le parti gouvernemental a investi un milliard de dollars u/s pour sauver le programme c serie et ces milliers d’emplois, ces mêmes partis d’oppositions ont préféré ameuté l’opinion populaire avec des demis vérités au lieu supporté bombardier et ses employé-es. Il est maintenant temps de rendre des comptes aux employé-es de bombardier et a touts ceux qui travailles dans les usines secteur aéronautique/aérospatiale. L’AIMTA/Québec et autres j’espère, doivent touts faire pour que les partis politique a l’élection du 01 octobre « crache » le morceau. Ces milliers de travailleurs/travailleuses ont le droit de connaître avant l’élection leurs plans pour soutenir cette industrie. Moi je suggérais aux représentants des employé-es, d’inviter les chefs des partis d’aller visiter les usines de bombardier pour dévoiler leurs plans publiquement.

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