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Le Département du Commerce des États-Unis attaque de nouveau notre industrie aérospatiale

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Le Département du Commerce des États-Unis attaque de nouveau notre industrie aérospatiale 

Montréal, 6 octobre 2017 – Montréal, 5 octobre 2017 -–  Le Syndicat des Machinistes (AIMTA) n’est pas surpris de la décision du Département du Commerce des États-Unis (DCEU) qui est un copier-coller de celle de la semaine dernière.

« Cette décision me fait dire de nouveau que les dés sont pipés dans ce dossier, déplore le  coordonnateur québécois du Syndicat des Machinistes, David Chartrand. Comment des partenaires commerciaux comme le Canada et le Québec doivent-ils interpréter le fait qu’un département du gouvernement américain soit devenu le bras armé des dirigeants de Boeing et que ces derniers l’utilisent pour les attaquer économiquement? Si cette tendance se confirme, nous risquons des pertes d’emplois des deux côtés des frontières et si notre industrie aérospatiale tombe malade, c’est l’ensemble de la société et de l’économie  qui en sera affecté. L’aérospatiale est le secteur qui génère le plus de valeur ajoutée dans l’économie. Chaque 1$ de plus en salaires et bénéfices dans cette industrie génère à son tour près de 5$ de salaires et bénéfices; chaque emploi dans le secteur de l’aérospatiale au Québec génère 0,73 emploi indirect de plus dans l’économie québécoise. J’avoue avoir du mal à accepter la tournure que prennent les évènements depuis une dizaine de jours. Je me demande si ces gens ont conscience que dans leurs démarches pour éliminer la Série-C du paysage aérospatiale, ils risquent de bouleverser la vie de milliers de travailleurs et de travailleuses. L’aérospatiale c’est nous! Nous avons prouvé que nous méritions notre place dans cette industrie par notre professionnalisme et notre savoir-faire et nous ne laisserons personne détruire ce que des générations de travailleurs et de travailleuses au pays ont construit à la sueur de leur front. Je fais appel à l’ensemble des partis politiques et des élus provinciaux et fédéraux à demeurer solidaire des travailleurs et des travailleuses de l’aérospatiale.»

Il faut se donner les moyens pour mettre fin à ces injustices

Les Machinistes estiment que cette attaque qui cible notre capacité à investir dans des secteurs clés de notre économie aura aussi des impacts sur les négociations de l’ALÉNA. « Il a lieu de se demander si l’administration Trump n’utilise pas toute cette mascarade comme stratégie afin d’obtenir des concessions du Canada dans la renégociation de l’ALÉNA. Après l’aéronautique et le bois d’œuvre quelle sera la prochaine cible? Chose certaine, dorénavant, aucun produit fabriqué ici et exporté vers les États-Unis n’est à l’abri du protectionnisme », déplore le coordonnateur québécois de l’AIMTA.

Après 23 ans passés sous l’ALÉNA, l’intégration et l’interdépendance des activités économiques des pays nord-américains sont rendues à un tel stade que nous ne pouvons plus envisager de régler nos différends commerciaux sans développer des moyens de le faire dans un cadre indépendant.

« En ce moment, Boeing et le gouvernement américain se comportent comme s’il voulait le beurre et l’argent du beurre. Pour mettre fin à ce comportement imprévisible et dangereux, nous pourrions donner plus d’autonomie et de pouvoir au chapitre 19 de l’ALÉNA et y inclure une phase de médiation. Ce serait un bon moyen d’équilibrer les rapports commerciaux entre les pays signataires, de favoriser la coopération et le compromis et d’éviter que le plus gros joueur à l’intérieur de l’accord impose ses décisions à ses partenaires, » conclut David Chartrand.

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