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Plainte de Boeing, Bruxelles va intervenir en faveur de Bombardier

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Le Globe and Mail rapporte que la commission Européenne appuie la demande d’un député du Royaume-Uni afin de déclarer illégaux les droits compensatoires de 300% que les États-Unis veulent imposer sur le C Series. La plainte sera étudiée et cela pourrait éventuellement mener à des pénalités contre les importations américaines en Europe et ce, même si le Royaume-Uni se retire de l’Europe en 2018.

 

Pour lire le texte du Globe and Mail, cliquez ici. L’appui de l’Europe en est un de taille car la menace de représailles de ce bloc économique contre l’industrie aérospatiale américaine va mettre de la pression sur Boeing pour qu’elle retire sa plainte.

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23 avis sur “Plainte de Boeing, Bruxelles va intervenir en faveur de Bombardier

  • Serge Beauchemin

    Superbe! Bruxelles fait ici d’une pierre deux coups:
    – elle montre au Royaume-Uni que l’Union européenne peut encore servir à quelque chose même s’il y a Brexit.
    – elle met de la pression non seulement sur Boeing mais aussi sur les importations américaines en Europe.

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    • Nicholas

      Le Royaume-Uni fait toujours parti de la CE, d’où son implication.

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  • Il y a un article très intéressant dans La Presse d’aujourd’hui concernant l’implication européenne en particulier et le litige avec Boeing en général. En voici quelques extraits, suivi du lien:

    « La Commission souhaite souligner que cette enquête démontre des faiblesses significatives, tant par ses conclusions que par les méthodes employées », écrit la Commission.

    Elle reproche notamment aux Américains une situation « kafkaïenne » qui a mené à « une violation flagrante des règles élémentaires d’un traitement équitable quand une administration requiert d’une partie qu’elle fournisse des données à propos de quelque chose qui n’existe pas ».

    Bombardier a été accusée par le DoC de ne pas avoir fourni des informations sur le coût de fabrication des avions vendus à Delta, avions qui ne sont pas encore construits.

    L’investissement fait par le gouvernement du Québec aurait légitimement pu être réalisé par un investisseur privé à des conditions similaires et ne constitue donc pas une subvention illégale.

    Quant à la Caisse de dépôt, dont l’investissement dans Bombardier Transport avait été jugé légitime par le DoC, elle s’insurge néanmoins d’avoir été considérée comme étant une « autorité gouvernementale ».

    Si elle devait être considérée comme telle, fait valoir la Caisse, ce devrait aussi être le cas d’autres fonds de pension américains, dont le géant californien CalPERS, qui détient des investissements significatifs dans 3M, Apple, Cisco, Dow Chemical, GE, Intel, Johnson & Johnson ou même Boeing.

    « Une décision trop large du Département mettrait toutes ces entreprises, et d’autres, à risque de faire l’objet de droits compensatoires », rappelle-t-elle.

    http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201711/16/01-5143748-droits-compensatoires-contre-bombardier-tir-groupe-contre-washington.php

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  • MarcelC.

    Le but de Boeing était de créer de l’incertitude autour de la CSeries, de gagner du temps afin de damer le pion à Bombardier et de leur permettre ainsi d’engranger des ventes de 737 MAX. La « logique » ou la « légalité » de leur manœuvre auprès du Bureau du commerce américain n’a aucune importance à leurs yeux. La réalité les rattrapera sans doute lorsqu’ils réaliseront les dommages collatéraux occasionnés. C’est d’ailleurs pour tenter d’éviter de tels dommages que Boeing nous inonde actuellement de publicités. Mais on n’est pas dupe! On sait bien que même en n’achetant pas leur matériel de guerre, Boeing continuera toujours de faire des affaires au Canada. Pourquoi? Simplement parce que ce sera toujours payant pour Boeing de faire des affaires avec les Canadiens. Comme dirait Sylvain : « Pas trop compliqué que ça! ».

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    • « Le but de Boeing était de créer de l’incertitude autour de la CSeries, de gagner du temps afin de damer le pion à Bombardier et de leur permettre ainsi d’engranger des ventes de 737 MAX. »

      C’est ce que je croyais également et je l’ai écrit à plusieurs reprises, tant en anglais et qu’en français. Mais la virulence des attaques de Boeing m’a fait rapidement comprendre qu’ils voulaient tuer dans l’oeuf le C Series, et par le fait même Bombardier, avant que celle-ci ne devienne aussi puissante qu’Airbus est devenue.

      Le problème est que tout a déraillé pour Boeing depuis:

      1- Ils ont fait une publicité extraordinaire au C Series et à Bombardier.
      2- Ils ont terni à tout jamais leur nom et leur marque de commerce.
      3- Ils ont sérieusement compromis leur potentiel de vente d’appareils militaires, et même civiles.
      4- Ils ont renforcé Airbus plutôt que d’affaiblir Bombardier.
      5- Ils ont compromis leur propre programme de développement de nouveaux produits.
      6- Ils ont placé dans l’embarras le gouvernement américain.
      7- Ils se sont mis à dos la planète entière.

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      • Gros Minet

        BBD n’avait aucune chance en réalité parce que les prix ont tellement baisser que c’est devenu impossible de faire un quelconque profit même avec une troisième avant 10-15 ans. Avec la «fusion», les prix vont remonter et BBD a une chance de récupérer ses billes.

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        • Gros Minet

          *avec un troisième modèle avant 10-15 ans

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      • Gros Minet

        Boeing continue de vendre en masse. La réputation ne change pas grand chose parce que la vente d’avion de ligne est hautement politique.

        Airbus est en ligne pour être contrôler par les USA. Le franc-mac Tom Enders est aller embaucher une firme américaine pour vérifier certaines choses et ils ont dénoncer Airbus aux autorités américaines. Et là Airbus est dans la M.

        Les ventes militaires au Canada sont de la petites monnaies pour Boeing.

        Pourquoi BBD n’installe pas sa future usine à Wichita à la place de Mobile? C’est eux qui vont semble-t-il payer la facture.

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        • Guillaume

          Je doute qu’ils arrivent à mettre la main sur Airbus.
          C’est le genre d’informations qui tournent sur les sites d’extrême droite nationalistes en se moment. Ils aiment se faire peur, cela fait vendre..

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        • Guillaume

          S’attaquer à Airbus c’est s attaquer à l’unions européenne.
          L’image des états-unis à changée, et l’Europe se prépare à une éventuelle guerre économique et judiciaire.
          On est au moins à armes égale avec les états-unis.
          Mais cela, les nationalistes ne peuvent le voir. Ils pensent encore que tout serait mieux si on se défendait tout seul…

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        • G.Minet…. Si tu crois qu’Airbus pourrait être contrôler par une compagnie US dans quelques années, c’est que tu t’est pas documenter sur le pourquoi de la création d’Aibus par certain pays Européen et subventionner par les pouvoirs publiques et gouvernementaux dont très largement la France. La dénonciation volontaire aux autorités américaines et certains pays européens était pour préserver ces arrières. Tom Enders le patron actuel, a vue sa décision de dénonciation volontaire approuvée par l’exécutif et le conseil d’administration du groupe Airbus. Le mot corruption est souvent utilisé à tard dans des transactions de ce genres. C’est de bonne guerre entre les deux géants fabricants d’avions.
          http://www.bilan.ch/entreprises/airbus-espere-eviter-pire-apres-setre-auto-denonce

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          • Guillaume

            Ce genre d’actions répressives, sanctions, poursuite en justice, contrôle des importations (ITAR), commence à agacer pas mal en Europe.
            Mais cela ne suffit pas à mettre à genoux une entreprise. Regardez Volkswagen…
            Le seul impact de sanctions importantes pourrait être de gréver leur budget en recherche et développement.

            Pour ce qui est des subventions, nous on appelle ça des réductions fiscales, ou des investissements d’avenir, dans le cadre d’une politique industrielle. Avoir une vision à long terme, accélérer les secteurs stratégiques (Aéronautique, défense, énergie, transport) c’est le rôle naturel des états. Une prime à l’achat d’une voiture Electrique est une subvention…
            C’est ce que l’on attend d’eux.

          • Je crois qu’il faut faire la différence entre vrais corruption et stratégie de négociaton pour vendre des avions face à la concurrence qui utilise les mêmes approches. À force de voir de la corruption dans toutes transactions se mot »corruption » ne voudra plus rien dire de répréhensible bientôt.

  • Guillaume

    On c’est fait prendre alstom de cette manière.
    Des proces, des amandes et quand l entreprise est affaiblie, prise de contrôle de l etranger.
    Je pense que c est exactement ce qu ils ont essayés de faire pour bombardier, mais qu airbus leur a coupe l herbe sous le pied.
    Pour ce qui est de l europe il y avait des averstissements de la part des anglais et des francais, disant, que c est assez, si vous nous refaites le coup, on a assez de dossiers sous le coude pour riposter.
    La justice est devenue une arme economique. Et ce n est probablement que le debut.

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    • Les États-Unis sont d’ailleurs l’endroit où par habitant il y a le plus d’armes et d’avocats. Et ce n’est pas un hasard.

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  • MarcelC.

    Question pour André :
    Selon le site ABCDlist ( http://www.abcdlist.nl/cseries/cseries.html ), la compagnie américaine Republic Airlines a une commande inscrite pour 40 avions CS300. Ces appareils font-ils également l’objet de 300% de « fake tax » comme c’est le cas avec Delta?

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    • André Allard

      Si les avions sont livrés aux USA la réponse est oui. Mais la commande de républic est loin d’être certaine, probablement que les positions de livraisons seront vendues si jamais les ventes s’Accélèrent dans les deux prochaine années.

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      • MarcelC.

        La décision du Département du commerce soulève plusieurs questions au profane que je suis (et y en a peut-être d’autres dans mon cas).

        Jean-François Coderre de La Presse ( http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201711/16/01-5143748-droits-compensatoires-contre-bombardier-tir-groupe-contre-washington.php ) mentionne que le milliard versé en participation par Québec à la CSeries engendre à lui seul 147% des droits compasatoires. Petit calcul…

        Prémices :
        Prix de vente évalué pour chaque avion = +-30 millions
        Prix de vente « compensé » = +- 90 millions (30 millions X 300%)
        Partie imputable à la participation « illégale » de Québec = +- 41 millions (147% des 60 millions à « compenser » pour chaque avion)
        1 milliard au total à « compenser » pour la participation « illégale » de Québec

        Calcul simple :
        Droits compensatoires totaux pour Delta : 41 millions X 75 avions = 3,75 milliards

        Questions :
        Ce montant de 3,75 milliards (qui ne représente que 147% des droits) excède largement le milliard « illégal » de Québec, pourquoi?
        Ces droits sont applicables pour chaque avion vendu sur le territoire américain pendant combien de temps et jusqu’à concurrence de combien d’argent à « compenser »?
        Pourquoi ces calculs ne tiennent pas compte des 40 avions CS300 commandés par Republic Airlines qui est pourtant un transporteur américain aussi et dont la commande a été passée bien avant celle de Delta?
        Y a sûrement plein d’autres questions, mais je m’arrête là pour aujourd’hui. À chaque jour suffit sa dose de surréalisme.

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        • « Pourquoi ces calculs ne tiennent pas compte des 40 avions CS300 commandés par Republic Airlines qui est pourtant un transporteur américain aussi et dont la commande a été passée bien avant celle de Delta? »

          C’est une excellente question! 🙂

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        • MarcelC.

          Correction au petit calcul : « +- 41 millions » est à remplacer par 29,4 millions par avion. Au total, 2,205 milliards pour la seule compensation du montant de 1 milliard de Québec. Si on ajoute les avions de Republic, on arrive à 3,381 milliards.

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          • André Allard

            Les droits compensatoires de 300% sur le C Series ne relève d’aucune logique et font simplement partie de la tactique de négociation habituelle du président américain. L’Onde de choc que cela a provoqué s’est propagée bien au delà de l’industrie aérospatiale. Toutes les entreprises et tous les pays qui exportent aux USA ont rapidement compris l’ampleur du vent de protectionnisme qui soufflait au pays de l’Oncle Sam.

            Devant ce fait, tous se regroupe afin d’améliorer les échanges commerciaux entre eux afin de compenser la perte des USA comme client. Mais je crois que le protectionnisme américain sera taillé en pièces quelque part en 2019 ou 2020 car le prochain budget qui va donner des réductions d’impôts va creuser un déficit abyssal que le gouvernement américain va devoir financer à l’étranger. En d’autres mots, les créanciers des États-Unis vont les tenir par les couilles.

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