AérospatialeAirbusBombardier

Les négociations entre l’AIMTA, Airbus et Bombardier pourraient être plus longues que prévues

Pour partager cette publication :

Lundi dernier, la section locale 712 de L’AIMTA a distribué un communiqué aux membres qu’elle représente chez Airbus et Bombardier afin de faire le point sur les négociations pour le renouvellement de la convention collective.

 

La réalité : deux employeurs, une convention

L’entente de réciprocité entre l’AIMTA, Airbus et Bombardier rend les choses plus complexes et surtout allonge le temps de négociation, car il y a maintenant deux tables de négociation, une pour chaque employeur.

 

Bien que nous n’ayons pas obtenu plus de détails que ceux contenus dans le communiqué de l’AIMTA, on peut supposer que l’un des objectifs importants du syndicat est de maintenir des conditions de travail égales ou similaires chez les deux employeurs. Or le communiqué de l’AIMTA, mentionne qu’Airbus tente d’établir de nouvelles façons de faire, ce qui est tout à fait normal.

 

Puisqu’avec l’entente de réciprocité les membres du local 712 peuvent travailler pour Airbus et de Bombardier, il est très important de bien définir une équivalence à chaque fois qu’une modification est faite chez l’un des deux employeurs. Maintenant que l’A220 est sous le contrôle d’Airbus, il risque d’y avoir de plus en plus de différences dans les méthodes de production des deux employeurs et ce qui se répercuter sur la convention collective.

 

Le ton du communiqué de l’AIMTA est très posé malgré le fait que les négociations soient longues; si les dirigeants syndicaux avaient été exaspérés ou insatisfaits des négociations, ils auraient pu appeler une assemblée générale et demander un vote de grève, mais visiblement cela ne fait pas partie de leur stratégie en ce moment.

 

La présence d’un économiste

Dans son communiqué, l’AIMTA mentionne également qu’un économiste s’est joint à l’équipe pour les négociations sur les clauses salariales qui devraient débuter sous peu. La présence d’un économiste permet à l’équipe de négociation de mieux évaluer les offres et demandes patronales.

 

L’entente de réciprocité entre les trois parties a changé la manière dont se déroulent les négociations et il ne faudrait surtout pas se surprendre qu’elles prennent encore beaucoup de temps. L’une des leçons à tirer de cette négociation sera sans doute d’allonger la durée de la convention collective afin de ne pas être perpétuellement en négociation.

>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter

7 avis sur “Les négociations entre l’AIMTA, Airbus et Bombardier pourraient être plus longues que prévues

  • Louis Martineau

    Cette entente de réciprocité est unique je pense bien au Québec. L’Aimta 712 à surement la bonne stratégie enfin d’assoir sur une basse solide les tenants et les aboutissements de cette entente de réciprocité qui ne peu qu’être bénéfique aux employé-es d’Airbus/Mirabel et Bombardier aéronautique. Cette entente négocier par l’Aimta pourrait bien être appliquer chez d’autres employeurs dans des situations simulaires quand une entreprise vend une parti de sa production a un autre employeur. Faut pas oublier que l’augmention de salaire obtenu prend effet à partir du 01 décembre 2018. La rétroactivité est calculer à partir de cette date à moins qu’une autre disposition soit négocier.

    Répondre
  • Ça va être une discussion très intéressante. Je ne sais pas si Airbus est habitué au mode de fonctionnement des syndicats nord américains.

    Un autre point intéressant est le fait que la réciprocité a été signée quand Bombardier avait le contrôle de CSALP. Le nouveau management pourrait éventuellement demander a réviser l’accord.

    Répondre
    • André Allard

      L’entente de réciprocité a été signé en mars de 2018, donc après la signature de l’entente entre Airbus et Bombardier et avant le prise de contrôle. Si Airbus ne voulait pas de l’entente elle n’avait qu’à demander à Bombardier de ne pas la signer, en fait, selon ce que j’ai cru comprendre, Airbus voulait cette entente. pour les trois parties, il s’agit simplement de prendre le temps de comprendre comment la faire fonctionner, mais ca viendra.

      Répondre
  • Louis Martineau

    Et oui, je pense bien que c’est exactement ce qu’il faut faire. Soit de prendre le temps comprendre comment và fontionner cette entente quand il faudra l’appliquer. Cette entente est unique a ma connaisance, faut surtout pas la « scrapper » d’est sa première application. Bien définir son ou ces paramètre(s) est important pour éviter tout dérapage a son application. Du moins c’est se que je comprend.

    Répondre
    • Louis Martineau

      **** le temps de comprendre….

      Répondre
  • C’est quoi la cadence de production à Mirabel? Quand un FFA2 FAL3? FAL4?

    Répondre
    • André Allard

      Objectif de 45 appareils donc ce devraient monter à 4 par mois et même 5 vers la fin de l’année. FAL2-3-4, c’est encore loin

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *