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Challenger 650, toute bonne chose a une fin

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C’est le 8 novembre 1978 que le tout premier Challenger 600 a pris son envol à l’aéroport de Cartierville. À cette époque, les concurrents de Canadair disaient que le Challenger était un bon avion sur papier, mais que jamais il ne réussirait à atteindre les performances promises. Quarante ans plus tard, le Challenger est encore en production et non seulement il est l’avion d’affaires le plus vendu, mais durant les années 80-90, le Challenger 600 était la référence en matière d’avion d’affaires.

 

Après avoir acheté Canadair des mains du gouvernement canadien en 1986, Bombardier écoute la recommandation des ingénieurs de Canadair et lance le Regional Jet qui est basé sur le Challenger. On peut donc dire sans se tromper que le Challenger a contribué à mettre au monde le géant qu’est devenu Bombardier aéronautique. De plus comme les plateformes du Challenger série 600 et du CRJ sont celles qui comptent la plus grande proportion de pièces fabriquées dans la région de Montréal, ont peut également affirmer que le Challenger est au cœur du développement de la grappe aérospatiale montréalaise.

 

Quand on questionne les gens de Bombardier Avions d’affaires sur le remplaçant du Challenger 650, on nous répond que malgré son âge vénérable, sa cadence de production est à 25 appareils par année et que c’est un programme rentable. Soit, mais il n’est pas nécessaire d’attendre que les livraisons tombent à deux ou trois appareils par année avant de commencer à penser à son remplacement, surtout qu’il faut compter cinq à sept ans minimum pour mettre au point un nouvel avion.

 

En ce moment, l’équipe de recherche-développement et de certification de nouveaux avions de Bombardier vient à peine de terminer le Global 7500 et déjà elle travaille sur le Global 6500. Le Global 5500 devrait effectuer son premier vol en 2019, ce qui veut dire que quelque part vers la fin de 2020 ou le début de 2021 les deux nouvelles versions du Global seront certifiées. Viendront ensuite les essais en vol du Global 8000 avec une certification vers la fin de 2023 et après…

 

Donc la fin de 2023 serait le bon moment pour débuter les vols de certification du prochain avion d’affaires de Bombardier, étant donné le temps nécessaire afin d’établir les caractéristiques d’un avion puis sa mise au point, il ne faudrait pas se surprendre si d’ici le NBAA 2019 Bombardier annonce un nouveau programme d’avion d’affaires. Puisque toute bonne chose a une fin, ce nouveau programme serait le remplaçant du Challenger 650.

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3 avis sur “Challenger 650, toute bonne chose a une fin

  • Nicolas

    Heureusement pour Bombardier, les principaux concurrents du CL650, les Legacy 650E et Falcon 2000, commencent à se faire vieux également. Mais on sait tous que Gulfstream prépare une version plus petite du G500 qui, même si il sera probablement un peu plus grand que CL650, nuira aux ventes de l’avion de Bombardier. Il y a des rumeurs sur un remplaçant du CL650 depuis plusieurs années, j’ai l’impression que lorsque Bombardier fera l’annonce officielle, les travaux seront déjà bien avancés.

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    • André Allard

      C’est probablement un ou des clients potentiels du nouveau Challenger qui vont couler l’information car BBD n’aura pas le choix de discuter avec eux afin de savoir ce dont le marché a besoin.

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  • louis martineau

    On pourrait presque que dire que les années 2020 qui coincideront avec la fin du programme de redressement 2015 fin 2020, s’annonce déjà comme des années qui marquera la renaissance de bombardier seul ou en partenariat,comme l’avionneur Québécois de premier choix.

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