_GénéralCommuniqués de presse

Retour du Syndicat des Machinistes au sujet de l’abolition de 2 500 emplois au Québec par Bombardier

Pour partager cette publication :

Après l’incompréhension et l’incertitude, il est temps d’évaluer les pistes de solution

Montréal, 9 novembre 2018 –  Plus de 24 heures après la sortie de la nouvelle la conclusion que tire le Syndicat des Machinistes demeure. Cette annonce et la façon qu’elle a été communiquée sont décevantes et sans considération pour les travailleurs et travailleuses.

« Depuis ce matin que nous rencontrons des travailleuses et des travailleurs à l’usine de Dorval et ils sont déçus de la façon de faire de Bombardier. Ce sont eux, les fabricants des produits qui permettent aux dirigeants de Bombardier d’annoncer des profits, ils méritent d’avoir l’heure juste sur leur avenir», estime le coordonnateur québécois du Syndicat des Machinistes David Chartrand.

Lundi prochain, le Syndicat des Machinistes participera à une rencontre pour évaluer les pistes de solution aux 2 500 congédiements annoncés par Bombardier. Cette rencontre regroupera également des représentants du Gouvernement Legault et des entreprises composant la grappe aérospatiale québécoise.

« Comme le secteur aérospatial est en bonne santé, que le gouvernement se montre ouvert et que la majorité des entreprises sont en recherche de travailleurs et travailleuses qualifiées, c’est le genre de rencontre qui pourrait déboucher sur du positif », croit le coordonnateur du Syndicat des Machinistes.

Des discussions devront également être entamées rapidement avec la direction de Bombardier.

« Notre priorité à court terme est de rencontrer la direction de Bombardier afin d’obtenir des réponses aux questions des travailleuses et de travailleurs et de discuter des façons d’éviter les congédiements. Nous allons nous serrer les coudes et affronter cette épreuve avec courage et solidarité», explique Yvon Paiement, président de la Section locale 712 qui représente les travailleurs et travailleuses de Bombardier et de la SEC C-Séries.

Si certains des membres du Syndicat des Machinistes devaient se retrouver parmi ceux qui seront congédiés, le syndicat espère pouvoir utiliser l’entente de réciprocité qu’il a négociée et qui permet la mutation de leurs membres entre Bombardier et la Société en Commandite.

« La Section locale 712 a été prévoyante et innovante en négociant cette entente de réciprocité qui protège mieux nos membres comparativement à d’autres victimes de congédiements »,a expliqué le vice-président général canadien de l’AIMTA, Stan Pickthall.

Travailleurs et travailleuses recherchés dans une industrie d’avenir

Depuis quelques années, les États-Unis, la France et le Canada sont les trois pays où il y a le plus de postes à combler dans le secteur aérospatial. Selon le CAMAQ, d’ici 10 ans, ce sont 31 681 postes (8 816 postes à créer et 22 865 postes à combler principalement en raison des départs à la retraite) qui devront être comblés au Québec. L’aérospatiale au Québec est dans une situation de pénurie de travailleurs et de travailleuses. La situation est telle que certaines grandes entreprises et PME, se demandent comment ils vont pouvoir réaliser leurs contrats.

« Il ne faut pas que cette nouvelle fasse dire aux Québécois que l’aérospatiale est une industrie en perdition et qu’ils refusent d’aller y travailler. En ce moment, il manque de travailleurs en aérospatiale et les écoles qui forment la relève ne sont qu’à moitié pleines. Pourtant, les opportunités sont là, les salaires sont en moyenne 30% plus élevée que dans le reste du secteur manufacturier et les conditions de travail sont avantageuses. Ça fait plus de 100ans qu’on fabrique des avions au Québec. Notre réussite en aérospatiale repose sur nos compétences, notre génie, notre savoir-faire et notre force de caractère. Ces qualités c’est ce qui fait vivre notre aérospatiale, nous les avons développés ensemble par nos choix de société, nous ne les devons pas à une entreprise privée, ça nous appartient», conclut M. Chartrand.

>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter

9 avis sur “Retour du Syndicat des Machinistes au sujet de l’abolition de 2 500 emplois au Québec par Bombardier

  • Bonjour André,

    L’accord de réciprocité a été signé bien avant l’arrivée d’Airbus. Même si CSALP reste la même entité légale, est-ce que tous les accords signés avant l’arrivée d’Airbus peut être mise en question par cette dernière ?

    Une autre question qui me trotte dans la tête est le fait que CSALP ne peut pas prendre plus de travailleurs que ce qui est nécessaire pour assembler et livrer les C Series (ou doit on dire A220 ?). Ce qui évidemment suscite la question de l’utilité de l’accord si la cadence de livraisons de C Series reste aussi faible.

    Ce que je veux dire par là est finalement CSALP doit utiliser son budget et comme son revenu vient essentiellement des livraisons des C Series et peut être du support clients de l’avion, probablement il n’y a pas de budget pour engager beaucoup d’employés puisqu’il n’y a pas beaucoup de livraisons.

    Il me semble que si CSALP doit embaucher des travailleurs sous l’accord de réciprocité alors CSALP doit aussi abolir des postes par réciprocité si Bombardier met à pieds ses employés. Ou bien peut être CSALP va mettre à pieds certains de ses gestionnaires pour faire du budget pour les travailleurs qui se font licencier par Bombardier aéronautique.

    Finalement, ça m’amène à la question si la cadence de livraison du C Series va augmenter de façon significative dans les prochains mois pour permettre d’absorber une partie des gens mis à pieds par Bombardier aéronautique.

    Répondre
    • André Allard

      L’entente de réciprocité s’applique seulement pour les travailleurs syndiqués avec le local 712 de l’AIMTA et Airbus l’a approuvé, donc si la cadence de production augmente suffisamment, Airbus ouvrira des postes sur la ligne d’assemblage et les membres du local 712 qui auraient été mis à pieds auraient la priorité d’embauche.

      Bon nombre des membres du local 712 auront droit à leur pleine retraite d’ici les 18 prochains mois et si jamais il devait y avoir des coupures de postes dans les syndiqués, il est fort possible que BBD puisse procéder par attrition et aucun syndiqués ne recevrait de lettre de mise à pied.

      L’équipe de vente et de marketing de BBD Avions Commerciaux est assez bien développée, mais avec le départ du Q400 elle devient une structure très lourdes et dispendieuse. À mon avis c’est un secteur qui va être durement touché, pas autant que l’ingénier en terme de nombre absolu, mais certain plus en terme de proportion de l’équipe.

      Répondre
  • Mathieu

    La grande question est maintenant dans combien de temps le CRJ va être vendu?

    Répondre
    • Mathieu,

      Est-ce qu’il y aura un acheteur ?
      Si personne n’est intéressé, est-ce que ce sera la fermeture pure est simple du programme ?

      Répondre
      • André Allard

        Très bonne question, pour ma part je doute qu’il y ait un acheteur pour la fabrication. La seule valeur du CRJ c’est la fabrication de pièces et le service après vente.

        Répondre
  • Salut, ont parles des travailleurs syndiques, les travailleurs de bureaux eux ils ont recours a qui/quoi??
    Ils sont sur la liste des mise a pieds est congédiement aussi!!!!!!
    La

    Répondre
    • André Allard

      Le syndicat des machinistes représente les ses membres et il ne peu se prononcer sur le sort de ceux et celles qui ne sont pas syndiqués. Si vous questionnez des représentants de l’AIMTA à ce sujet, ils vous répondront qu’ils ont bien tenté de syndiquer les employés de bureau, mais que cela n’a pas fonctionné.

      Bien qu’ils ne soient pas formellement couvert par les normes du travail, les employés ont tout de même certain droits dont une prime de séparation qui est proportionnelle à l’ancienneté, cependant ils doivent se trouver un avocat pour faire valoir leur droits tandis. Ils peuvent toujours se regrouper afin de diminuer les frais, mais ils doivent être en mesure de se rejoindre en dehors du travail, pas évident.

      Répondre
  • Je me pose la question si on a aussi prévu des mis à pied à CSALP.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *