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Vente de Transat A.T. : oubliez WestJet

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Comme c’est souvent le cas avec une annonce surprise comme celle de la vente possible de Transat A.T. mardi dernier, les analyses partent dans toutes les directions et certains facteurs importants sont oubliés. Parmi la liste des acquéreurs éventuels, le nom de WestJet circule en ce moment mais il serait fort surprenant que WestJet ait fait une offre ou en fasse une, voici pourquoi.

 

La hausse rapide du carburant en 2018 a affecté les finances de bien des compagnies aériennes en 2018 et WestJet n’y a pas échappé alors que ses profits ont été considérablement réduits. Les problèmes du MAX affectent ses opérations et ses profits à court terme, ce qui réduit sa marge de manœuvre.

 

De 2019 à 2021, Westjet recevra 10 Boeing 787-9 dont les trois premiers seront déployés à Calgary. La mise en service d’un nouveau type d’appareil au sein d’une flotte existante consomme beaucoup de capitaux et c’est encore plus vrai dans le cas d’avions de la taille du B787. Il faut un certain temps avant de vendre suffisamment de sièges pour rentabiliser une nouvelle liaison; rentabiliser des B787 à partir d’une petite ville comme Calgary représente un défi supplémentaire. La mise en service des B787-9 devrait être déficitaire en 2019 et 2020.

 

Faire l’acquisition de Transat A.T. dont le réseau de vente est principalement situé dans l’est du pays ne permettrait pas à WestJet de remplir ses B787-9 qui partent de Calgary vers l’Europe.

 

C’est pour ces raisons que nous croyons que WestJet n’est pas dans la course pour faire l’acquisition de Transat A.T. Mais Air Canada?…

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10 avis sur “Vente de Transat A.T. : oubliez WestJet

  • “Rentabiliser des 787 à partir d’une petite ville comme Calgary…”? Vous savez m. Allard que Calgary est la troisième plus ville la plus populeuse du pays? Et il y a déjà plusieurs compagnie qui y opère des gros porteur (donc des 787) la rentabilité doit y être….

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    • André Allard

      Calgary a beau être une ville canadienne importante, c’est une petite ville au niveau mondiale. Seulement 10% du trafic passagers à Calgary est à destination internationale et il y a une bonne raison pour cela; Calgary est une ville dont le développement repose sur le pétrole du nord de l’Alberta.

      C’est une ville qui offre beaucoup moins d’attraits touristiques que Vancouver, qui à Londres, Paris ou Rome rêve d’aller à Calgary? Pas grand mondes.

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  • Westjet a les moyens de payer. Le petit problème c’est que Westjet est en Boeing et que Transat est en AIRBUS au trois quart. C’est une trentaine d’avions qui ne fit pas dans la flotte de Westjet. Ils ont 128 appareils sous leurs responsabilité. Si c’est ton concurrent qui veulent acheter et devenir encore plus gros et te rentrer dedans encore plus…

    Westjet sera probablement obligé d’entrer dans la danse pour pas qu’AC soit presque deux fois plus gros qu’eux. Peut-être une alliance avec TUI. Il n’y a rien qui empêche WJ de mettre ses 787 ailleurs que Calgary. Air Transat a des activités à Vancouver.

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  • Eric Tremblay

    Entièrement d’accord avec ton analyse.

    Du coté flotte, les A321NEO / A330 de Transat complèteraient très bien la flotte actuelle d’Air Canada / AC Rouge. (Et sans compter l’incertitude du 737 Max). Vous veriez plusieurs 767 quitter la flotte…

    Par ailleurs une fusion de Vacances Air Canada / Transat AT permettrais d’avoir un avoir un voyagiste d’une taille suffisante, avec une meilleurs efficience.

    Je croit que les discussions actuelles portent notamment sur l’emplacement de cette éventuelle entité combinée (Vacances AC / Transat AT).

    Les appareils eux se retrouveraient évidemment chez Air Canada et/ou sa filiale Rouge.

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    • Le type de flotte n’a pas empêché Southwest d’avaler AirTran il y a quelques années malgré qu’ils avaient une majoritairement composé de B717 (qui n’ont jamais intégré la flotte de SWA). Même chose pour Alaska Airlines qui a acheté Virgin America, un transporteur avec une flotte exclusivement composée d’A320.

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      • André Allard

        Bon argument, c’est vrai que le fait d’intégrer une flotte différente à la sienne engendre des coûts supérieurs, mais si les autres avantages sont supérieurs, alors les frais d’intégrations ne sont pas un frein.

        Dans le cas de Transat A.T., les imposantes liquidité dont elle dispose devient un attrait important.

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