AérospatialeBombardier

Le Gripen canadien propulsé par Rolls-Royce?

Pour partager cette publication :

Depuis quelques jours, les spéculations vont bon train à propos d’une commande de Gripen E par le Canada. De plus, la possibilité de remplacer son moteur américain par un Rolls-Royce britannique fait également son chemin. Voici donc comment et pourquoi c’est fort probablement ce qui va se produire.

Meta-Concours-Hockey

 

La commande de F-35

Au cours des prochaines semaines, le gouvernement canadien devrait annoncer la maintient d’une partie de la commande de F-35. La livraison des 16 premiers exemplaires devrait débuter en 2026. Il serait pourrait que l’achat d’une trentaine d’appareils supplémentaires soit confirmé.

 

Le Canada a trop tergiversé avec le remplacement de ses CF-18 et est à court de solutions. Il lui faut des chasseurs maintenant et seul Lockheed Martin est en mesure de lui en procurer.

 

Cependant, le Canada devrait ajouter une clause de performance pour la deuxième moitié de sa commande. Les sous-performances du F-35 surtout en matière de fiabilité sont notoires. Ainsi, si Lockheed Martin ne parvenait pas à rencontrer les exigences minimales, le reste de la commande serait annulée.

 

Les Gripen E ukrainiens

Le budget déposé hier par le ministre des Finances comprend une enveloppe d’aide militaire à l’Ukraine de 6,2 G$ sur cinq ans. Une partie de cette somme pourrait servir au développement d’une version équipée d’un moteur Rolls-Royce pour l’Ukraine. Il va de soi que c’est à condition que les avions soient assemblés au Canada.

 

 

Le Gripen canadien

Le nouveau Budget comprend également une enveloppe de 6,6 G$ sur cinq ans pour renforcer le secteur de la défense au Canada grâce à la stratégie industrielle de défense.

 

Là encore, une partie de cette somme pourrait très bien être utilisée afin de développer une version canadienne du Gripen. Rappelons  que SAAB s’est montrée ouverte à transférer toute la technologie de son avion de chasse. Évidemment, il faudrait que le Canada passe une commande pour obtenir la technologie. Mais il n’est pas nécessaire que cela se fasse dans les prochains mois.

 

L’intérêt pour SAAB

SAAB cherche à « s’indépendantiser » des États-Unis en matière d’armement. D’ailleurs, c’est le cas de toute l’industrie militaire européenne. Le soutien financier du Canada pour remotoriser le Gripen serait un énorme coup de pouce dans ce sens.

 

Ainsi, SAAB pourrait compléter son entente avec l’Ukraine sans avoir à demande la permission des États-Unis. Je rappelle qu’il s’agit d’une commande de 100 à 150 Gripen E.

 

 

Et vous, vous en pensez quoi?

 

>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter

8 avis sur “Le Gripen canadien propulsé par Rolls-Royce?

    • Louis Chartrand

      C’est intéressant à suivre… Probablement que la production du EJ230 serait faite en Europe. Déjà qu’on manque de place avec les BR700 et les Tay. À moins d’ouvrir une nouvelle shop ailleurs au Canada ou de se débarrasser du Tay… Sans oublier que la nouvelle production n’est pas la spécialité de RRC… Mais c’est comme tu dis, on verras.

      Répondre
  • Ce serais génial !! Très avantageux pour le Canada, pour l’Ukraine et pour SAAB. Et en plus ça ferais chier les voisins du Sud ! Une toutes petites vengeance pour notre Arrow ! 😉

    Répondre
  • louis martineau

    Excellente nouvelle pour des Gripen/Saab avec des moteurs peut-être de Rolls-Royce au lieu des moteurs actuels qui sont américains.

    Répondre
  • Normand Hamel

    Concernant le choix du moteur qui équiperait les Gripen destinés au Canada et à l’Ukraine il est évidemment souhaitable que ce ne soit pas un moteur américain car il est important d’assurer l’indépendance de nos pays respectifs face à « l’agresseur » qui n’est pas nécessairement la Russie mais le plus souvent notre supposément plus fidèle allié.

    Cela étant dit, si le Canada opte pour le moteur Rolls-Royce j’appréhende des délais de livraison importants car il faudra d’abord adapter et certifier le moteur pour le Gripen. Pour l’instant seul le moteur General Electric est officiellement offert. Pour que l’offre devienne officielle il faudrait que Saab obtienne d’abord des commandes fermes pour d’importantes quantités d’appareils. D’où l’idée d’arrimer la commande ukrainienne à celle du Canada. On a ici une combinaison gagnante.

    Ce que je ne comprends pas c’est l’affirmation suivante: « Une partie de cette somme [en parlant du soutien financier canadien à l’Ukraine] pourrait servir au développement d’une version équipée d’un moteur Rolls-Royce pour l’Ukraine. Il va de soi que c’est à condition que les avions soient assemblés au Canada. »

    En fait c’est à Saab que revient la responsabilité d’adapter le moteur Rolls-Royce au Gripen et non pas à ses clients potentiels. De toute façon les coûts additionnels seront éventuellement passés à tous les clients qui achèteront l’avion avec cette option. Car une fois le moteur certifié pour le Gripen, Saab peut vendre son avion équipé de ce moteur à n’importe quel autre pays qui en ferait la demande.

    En ce qui concerne le lieu d’assemblage des moteurs et leur entretien ultérieur, il faut savoir qu’actuellement les moteurs du CF-18 sont réparés à Mirabel dans l’usine L3Harris, mais ont toutefois été fabriqués aux États-Unis. Selon moi il faudra que la commande de Gripen soit vraiment très importante pour que les moteurs soient assemblés au Canada car il n’y a qu’un seul moteur par avion. Or le CF-18 en a deux pour chacun des 138 appareils initialement commandés, soit environ 300 moteurs si on compte les unités de rechange, et n’ont quand même pas été assemblés ici.

    Répondre
    • André Allard

      il est peu probable que le moteur Rolls-Royce soit assemblé au Canada. Pour ce qui est de l’investissement dans la remotorisation,
      elle ne serait rentable pour le Canada que s’il obtient la propriété intellectuelle des avions et c’est ce qu’avait offert SAAB lors de la soumission officielle.

      Répondre
      • Normand Hamel

        Dans ma compréhension des choses la propriété intellectuelle que le Canada exigeait est celle concernant les logiciels du Gripen, comme Israël (le seul pays) a obtenu des États-Unis pour le F-35.

        Répondre
        • André Allard

          La propriété intellectuelle inclue absolument tout et donc la possibilité de modifier la structure des avions. C’est ce qu’a obtenu la Canada pour ses CF-18 et L3 Harris a fait des modifications sur les Hornets canadien. Ce serait un peu que le Canadair Sabre CL-13 des années 50.

          Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *