C series et COMAC, de quoi parle-t-on au juste ?

Depuis la parution de l’article dans le Financial Times à propos des négociations entre Bombardier et COMAC, il s’est écrit beaucoup de choses. Ce qui nous surprend le plus, c’est de lire des éditoriaux qui se prononcent pour ou contre l’entente à venir puisqu’à ce jour nous n’avons aucune idée de la nature exacte des négociations.

 

Est-ce que les discussions portent uniquement sur l’achat des services de Bombardier pour la certification du C919 ou encore sur l’achat pur et simple par COMAC de tout le programme C Series ? La réalité est que, mise à part les quelques personnes chez Bombardier et COMAC, personne ne sait de quoi il en retourne exactement. Nous tenons à rappeler que l’article du Financial Times était très vague quant au contenu des négociations.

 

S’il est relativement facile d’évaluer les faiblesses des deux parties, et par le fait même, ce qu’elles pourraient rechercher, le manque d’information à propos des discussions en cours rend toute analyse d’une éventuelle entente très hasardeuse. Bref, calmons-nous le pompon et attendons d’en savoir plus avant de porter un jugement.

 

Il faut aussi se souvenir que suite à une fuite dans les médias le 7 octobre 2015, Airbus mettait fin à ses négociations avec Bombardier à propos d’une prise de participation du géant européen. Puis, comme par enchantement, le 29 octobre suivant Québec et Bombardier en venait à une entente. Lorsqu’ils entament une enquête, les policiers se demandent toujours à qui le crime profite; si dans le cas de la fuite du mois d’octobre 2015 on peut dire que Bombardier y a finalement trouvé son compte, il y a lieu de se demander qui tirera profit de la fuite à propos des dernières négociations entre Bombardier et COMAC.

 

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