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Transat A.T. : La continuité doit être la priorité

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En ligne pour le « Boxing day »

Depuis que Transat A.T. a dévoilé avoir reçu des offres d’achat, plusieurs acheteurs québécois ont manifesté leur intérêt; cela n’a rien de surprenant puisque cette entreprise est dans une excellente situation financière alors que le prix très bas de son action en fait un achat très abordable. En fait, Transat A. T. est comme le produit vedette d’un magasin le jour du « boxing day », les acheteurs vont se mettre en ligne et n’hésiteront pas à se bousculer afin de mettre la main sur cette aubaine rare.

 

Le danger pour Transat A. T., c’est que la presque totalité des très nombreux chasseurs d’aubaines qui vont se manifester n’ont aucune connaissance du domaine du voyage ou du transport aérien. Tout le monde proposera sa propre solution allant du maintien intégral des activités du groupe jusqu’à la vente à la pièce des 14 filiales.

 

Ce qui est en jeu

Le conseil d’administration de toute entreprise se doit de veiller aux intérêts des actionnaires et d’agir en ce sens. Toute offre raisonnable comportant un gain significatif pour les actionnaires devra obligatoirement leur être présentée sans quoi la direction de Transat A.T. s’expose à des poursuites par un ou des actionnaires même si ceux-ci n’ont qu’une très petite participation dans l’entreprise.

 

En moins de deux semaines, l’action de Transat A.T. est passée de 5,67 $ CAN à 9,86 $ CAN, c’est donc un gain important que les actionnaires actuels devront prendre en considération au moment de voter pour ou contre une offre d’achat. Les actionnaires devront déterminer si l’offre qui leur est présentée est le meilleur moyen de valoriser leur investissement selon leurs objectifs de placement à court et long terme. Puisque les actionnaires n’ont pas tous les mêmes objectifs de placement, l’évaluation de l’offre peut varier grandement d’un investisseur à l’autre.

 

Dans le cas de Transat A. T. les quatre plus gros actionnaires sont : Letko Brosseau avec 17,4%, le Fond de Solidarité FTQ avec 11,6%, Franklin Bissett Investment avec 8,8% et la Caisse de dépôt et placement du Québec avec 5,9%. Ces quatre actionnaires détiennent donc 43,9 % des votes et auront une influence déterminante sur le sort de l’entreprise. Il faudra voir si les quatre investisseurs réussissent à s’entendre sur une vision à court et à long terme.

 

La continuité

Transat A.T. n’est pas en difficulté financière et un sauvetage est la dernière chose dont elle a besoin. Ce qui est en jeu ici c’est son contrôle par des intérêts dont on ne connaît toujours pas l’identité et les intentions.

 

Québec a clairement manifesté son désir de maintenir au Québec le contrôle de Transat A.T. et cela sera un facteur important dans sa décision d’intervenir ou non. Mais afin d’éviter de compromettre le futur de cette entreprise qui fonctionne bien en ce moment, l’autre facteur important à prendre à considération sera la continuité dans la gestion et le plan d’action de Transat A. T. car tout changement significatif pourrait faire basculer cette entreprise vers la non rentabilité avec toutes les conséquences que l’on connaît. Il faut surtout prendre garde au chant des sirènes qui vont promettre monts et merveilles.

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8 avis sur “Transat A.T. : La continuité doit être la priorité

  • Claude Beauchemin

    Le CN, la Banque de Montréal (entre autre) ont leur Siège Sociale à Montréal, pensez-vous que tout est dirigé à partir de Montréal? Hmmmm?

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  • Michel Simard

    Je ne comprend pas pourquoi cette nouvelle est arrivée. Je vois évoluer cette compagnie depuis un certain temps. Pourquoi chercher a vendre ? Il me semble que ca va bien et ils sont dans le processus de réceptions des nouveaux appareils et de nouvelles destinations sont annoncée.

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    • André Allard

      Le conseil d’administration actuel ne cherche pas à vendre, mais lorsque des acheteurs désirent faire une offre aux actionnaires le CA peut être forcé de la présenter aux actionnaires. C’est donc au moins une offre hostile qu’à reçu Transat. C’est pour cette raison que Québec mobilise,

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  • « Les actionnaires devront déterminer si l’offre qui leur est présentée est le meilleur moyen de valoriser leur investissement selon leurs objectifs de placement à court et long terme »
    : t’es pas supposé avoir des objectifs à court terme, sur le marché boursier. À court terme, le stock market, c’est n’importe quoi.

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    • André Allard

      Ca c’est la théorie, mais dans la réalité c’est souvent l’appât du gain à court terme qui l’emporte.

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      • Louis Martineau

        Et oui le court terme l’emporte très et très souvent. Beaucoup de spéculation. C’est du sport extrême la bourse avec le court terme. Beaucoup y perde leurs culottes à se petit jeu du court terme.

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