Transport aérien

Transport aérien régional, le premier ministre va au front

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Le sommet sur le transport aérien régional qui s’est tenu à Lévis le 2 février a permis d’identifier les causes principales du coût élevé des billets d’avion en région.

 

S’il est vrai que le faible volume de passagers est en partie responsable du coût élevé des billets en région, il n’en est pas la cause principale. Le sommet a plutôt fait ressortir que de 55% à 60% du prix d’un billet d’avion en région était dû aux différents frais et taxes de toutes sortes sur lesquels les transporteurs aériens n’ont aucun contrôle. Les droits d’atterrissage et autres frais aéroportuaires représentant à eux seul près de 30% du prix du billet.

 

La plupart des aéroports régionaux sont maintenant gérés par les autorités municipales qui n’ont tout simplement pas les moyens d’entretenir leur aéroport et d’y investir les sommes nécessaires à leur modernisation. Les municipalités n’ont alors d’autres choix que de refiler la facture aux transporteurs aériens qui doivent alors inclure ces frais dans leur prix. Cela explique l’intention de Québec de mettre sur pied un fonds d’aide à l’amélioration et au développement des aéroports régionaux; le montant sera connu lors du prochain budget, mais le premier ministre Philippe Couillard  a dit qu’il s’agirait d’une enveloppe beaucoup plus importante que ce qui s’est fait dans le passé.

 

Par l’entremise de ses différents ministères qui achètent à la pièce, le gouvernement du Québec est le plus gros acheteur de billets d’avion en région et il étudiera la possibilité de créer une politique de gestion intégrée des déplacements des fonctionnaires.

 

La question du monopole d’Air Canada et des barrières à l’entrée pour les nouveaux joueurs de petite taille a aussi fait l’objet de discussions et des solutions seront explorées dans les mois à venir.

 

La présence du premier ministre, qui est venu faire les annonces lui-même, donne beaucoup de poids à celles-ci puisqu’il s’est adressé directement à près de 200 élus municipaux venant des régions concernées. 2018 étant une année électorale, M. Couillard a tout intérêt à livrer sinon les élus municipaux se feront un devoir de lui rappeler ses engagements rompus durant la prochaine campagne électorale.

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