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340 mises à pied temporaires chez Airbus à Mirabel

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Airbus Canada a avisé l’AIMTA de son intention de procéder à 340 mises à pied temporaires à partir du 2 mai prochain. 

La compagnie procèdera selon les règles de la convention collective afin de déterminer qui sera visé. Pour les personnes concernées, c’est une bien mauvaise nouvelle. Cette annonce implique également que les employés des sous-traitants sont eux aussi mis à pied. 

La porte-parole d’Airbus Canada Mme Annabelle Duchesne mentionne qu’il s’agit d’une situation temporaire. Cette dernière explique que jusqu’à maintenant, qu’Airbus a fait de son mieux afin de préserver les emplois : 

« Jusqu’à présent, Airbus Canada a gardé 100% de sa main-d’œuvre à l’emploi, incluant 100% des employés travaillant à la production, et ce même si la plupart d’entre eux ne peuvent pas travailler. »

Les annonces de cette semaine sur le dé-confinement rallongent de trois semaines la reprise des activités à Mirabel. Devant cette situation, l’employeur est donc forcé de procéder à des mises à pied. 

Plutôt cette semaine, le président d’Airbus, M. Guillaume Faury, avait suscité de l’espoir à propos de l’A220. Mais la réalité est que le transport aérien est pratiquement à zéro. Les compagnies aériennes cherchent à reporter ou annuler les livraisons d’avions neufs. Le fabricant devrait procéder à d’autres ajustement importants de sa main d’œuvre dans tout le groupe. Même s’il est bien positionné sur le marché, l’A220 n’échappe pas aux incertitudes actuelles

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12 avis sur “340 mises à pied temporaires chez Airbus à Mirabel

  • Normand Hamel

    On peut donc s’attendre à une baisse importante de la cadence de production. Espérons qu’Airbus nous dira bientôt comment ils entrevoient les prochains mois à Mirabel.

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  • ERIC TREMBLAY

    En théorie, ils vont maintenir la cadence à 4 par mois – au lieu de l’augmenter à 5 par mois. (C’est moins drastique que la baisse de production du A320 par exemple)

    Ce qui est ok car ça nous donnera plus de temps à remettre de l’ordre (et baisser les prix?) avec certains fournisseurs.

    Évidemment, la remise en marche du FAL sera graduelle – d’où ces mises à pieds temporaires.

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    • Pour baiser les prix des fournisseurs ca risque d’etre dur a faire présentement. Ils ont pas d’argent et tu veux leur diminuer leurs revenus encore plus ? De plus normalement quand tu négocie a la baisse ,généralement c’est a cause d’un augmentation de cadence donc une réduction du cout du au volume produit. La ca va etre l’inverse donc la pièce a l’unité va couter plus cher au fournisseur et tu veut qu’ils chargent moins cher a Airbus ? Si ils font ca ils s’en vont vers une faillite certaine.

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      • ERIC TREMBLAY

        Bluedog; tu as tout à fait raison de façon générale.

        Je parle içi de la négociation du
        « si j’achète X unités par année, tu baisses le prix à Y » etc.
        (Nous retourneront éventuellement en hausse de cadence)

        Par ailleurs les fournisseurs sont effectivement affamés (et qui ne sont plus en position de force comme auparavant), je suis convaincu qu’Airbus va y voir de façon gagnante – gagnante.

        Surtout qu’il parait que certains fournisseurs avaient passablement exagérés avec Bombardier au début du programme. Certains abus méritent peut-être un re-évaluation de prix… Ça ne sera alors qu’un retour du balancier.

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  • Tout d’abord, ce n’est pas inattendu. Tout le monde mettre des employés sous de différents régimes de chômage ou de subvention salariale.

    La production doit baisser, il n’y a aucun doute sur ce point.

    Ce qui est important maintenant est d’ajuster la cadence de production en fonction du nombre de livraisons sures pour les prochains 24 mois. Ce n’est pa la peine de regarder plus loin parce que la situation est très fluide. Dans six mois il faut refaire le même exercice pour les 24 mois suivants et ainsi de suite pendant trois ans.

    Il y a beaucoup trop d’incertitude pour faire autrement.

    Je crois que ça s’applique à tous les constructeurs d’avions commerciaux.

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  • Tant qu’il y a encore des modifications qui traînent, il est difficile de réduire le coût et d’augmenter la cadence.
    Il faut que toutes les modifications soient implémentées et entrent dans le standard de production. Il faut stabiliser le standard de production.

    Quand je suis licencié de Bombardier en 2016, la production n’était pas stabilisée avec beaucoup de bricolages sur des avions déjà assemblés. Ça se voyait à l’œil nu sur la chaîne d’assemblage et dans les hangars. Pour être très honnête je ne crois pas que ça ait changé depuis parce que la façon dont tout était organisé ne permettrait pas de le faire.

    Il faut arrêter de faire des reprises sur un avion assemblé. Il faut vraiment profiter de cette crise pour figer le standard de production.

    Aujourd’hui ça devrait être dans une phase d’une production en masse. La phase de développement aurait dû être terminée depuis deux ou trois ans.

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  • ERIC TREMBLAY

    C’est pour ça que retarder la hausse de la cadence devrait aider à stabiliser la production et surtout à « remettre de l’ordre avec certains fournisseurs »…

    Par ailleurs, quelle est l’état d’avancement du projet de pré-FAL (qui permettra d’intercepter les pièces/ensembles fautifs avant de « contaminer »/encombrer la chaîne de production)?
    Ce n’était pas idéal de forcer une hausse de cadence avant d’avoir compléter cette pré-FAL.

    Airbus voyait toujours un potentiel supplémentaire de meilleurs efficacité (qualité & coûts!) chez « certains » fournisseurs. Je suis convaincu qu’ils savent de quoi ils parlent. Le maintien de la cadence à 4/mois devrait leur donner le temps de clarifier la situation.

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    • André Allard

      Le maintient de la cadence à 4 A220 par mois sera très difficile à réaliser. Les mesures de distanciation sociale vont ralentir la production. J’e m’attend à un maximum de 16 livraisons d’ici la fin de 2020.

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      • ERIC TREMBLAY

        Ça fait beaucoup de sense André.

        Alors même Airbus (qui voulait baisser la production de la famille A320 de 60 à 40 par mois) va probablement n’en faire 25 par mois.

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        • André Allard

          Je pense que chez Airbus on veut un ralentissement graduel de la production afin d’éviter les problèmes. Mais à la fin de 2020, le cadences auront diminuée de beaucoup. Genre l,A3210 à 10 par mois.

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      • et c’est également difficile de voir qui voudra avoir des avions neufs en 2020 sachant que la haute saison sera de toute façon perdue…

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  • CLAUDE BOULAY

    Présentement il y a 8 avions qui ont été livrés en 2020. Il y en a 6 autres qui ont commencé à faire leurs vols pré-livraison. Air Canada en a 2, Delta en a 3 et Egyptair en a 1. De plus le premier A220-300 de Delta a fait des tests de roulage à Mobile. Air Canada qui en a déjà 4 a annoncé que qu’il prévoyait prendre livraison des 14 autres A220-300 prévu en 2020. Les A220 seront surtout utilisés à l’intérieur du Canada ce qui est une bonne chose. Le retrait immédiat des E190 et A319 fait de la place pour l’A220. Il est clair qu’AC ne compte pas trop sur les MAX en 2020. Les A220 de Delta font également surtout des vols intérieurs aux USA. Le fait le premier A220-300 de Delta ait fait son test de roulage la semaine dernière suggère que Delta est intéressé à recevoir d’autres A220 en 2020. Retour des employés au travail à Mobile mercredi suggère également des possibilités de livraisons. Donc maintenant faudra voir comment fonctionnera les chaines d’assemblages à Mirabel et Mobile.

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