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Bombardier, un nouveau leader aux commandes

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Une réunion prévisible

Pour la première fois en cinq ans, je n’ai pas assisté à l’assemblée générale annuelle des actionnaires de Bombardier. Deux raisons justifient mon manque d’intérêt pour l’assemblée de cette année : premièrement, j’en ai soupé des assemblées, conférences et réunions virtuelles. Je veux des vraies réunions avec du monde avec qui interagir directement. Bien que le virtuel soit utile et qu’il restera, rien ne vaut le contact direct entre humains. 

La deuxième raison de mon absence vient du fait que le sujet principal de cette réunion était évident; tel que je m’y attendais, la rémunération des cadres de Bombardier a pris toute la place. Pour ma part, je n’ai jamais compris par quelle étrange logique un président d’entreprise pouvait gagner 50 ou 100 fois plus que le salaire moyen des employés qu’il dirige. Pour moi le débat n’est donc pas le salaire des cadres de Bombardier mais celui de toutes les entreprises. Mais ce site étant dédié à l’aéronautique et à l’aviation, j’évite ce sujet le plus possible. 

Si le coeur vous en dit, vous pouvez visionner l’assemblée générale annuelle de actionnaires de Bombardier

Assemblée générale annuelle des actionnaires de Bombardier

La suite

Le seul imprévu de cette réunion se retrouvait dans le discours du nouveau Président et chef de la direction M. Éric Martel. Il a mentionné que pour l’instant Bombardier avait suffisamment de liquidités pour se rendre jusqu’à la fin de l’année. Pour le moment, l’entreprise n’envisage donc pas d’avoir recours à une aide gouvernementale et c’est tant mieux. 

Il faut dire que la transaction avec Mitsubishi a amené un peu d’eau au moulin alors que celle avec Spirit est pour bientôt. Pour ce qui est de la transaction avec Alstom, le verdict de la Commission européenne sera connu avant septembre prochain. Le nouveau président de Bombardier doit attendre cette décision avant de pouvoir élaborer son prochain plan stratégique. 

Le plan 1

L’ancienne usine de Canadair à Cartierville est l’usine qui est désignée comme le plan 1. Cette usine date de la deuxième guerre mondiale, elle est vétuste et sous utilisée. Cela fait au moins 25 ans que des rumeurs de fermeture de cette vieille usine circulent chez Bombardier. Mais depuis la vente par Bombardier des activités liées à l’A220, c’est la folie furieuse. La visite récente de M. Martel au plan 1 a contribué à relancer la machine à rumeurs.

Le plan 1 est immense, à moitié vide et il a besoin d’une importante mise à jour. M. Martel devra donc choisir entre garder cet actif et le valoriser, ce qui va demander de l’argent. L’autre solution serait de vendre les bâtiments avec ou sans les activités industrielles qui s’y déroulent. 

Pour moi, le plan va servir de référence afin de savoir quel genre de leadership sera celui de M. Martel. Ce qui sera révélateur, ce n’est pas tellement qu’il garde ou pas l’usine mais plutôt comment; est-ce qu’il va juste garder le plan 1 sans y investir et le laisser mourir. Ou encore est-ce qu’il sera en mesure de financer sa rénovation et sa relance. Trouvera-t-il de nouveaux partenaires capables d’apporter un deuxième souffle à cette vénérable installation? Et le syndicat, sera-t-il un partenaire ou pas?

Si M. Martel opte pour la vente, il faudra voir dans quelles conditions elle se fera. Cette usine est encore essentielle au tissu industriel de l’arrondissement St-Laurent. Le maire de cette arrondissement apprendra-t-il la vente dans les journaux ou sera-t-il tenu au courant? 

Pour moi, la plan 1 c’est le baromètre qui va me permettre de savoir quel genre de dirigeant sera Éric Martel

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11 avis sur “Bombardier, un nouveau leader aux commandes

  • Déménager les activités dans une nouvelle usine dans un quartier industriel pour ensuite vendre les terrains à un promoteur immobilier serait logique selon moi.

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  • J’ai écouté la présentation. Ça sonne un peu creux.

    J’ai toujours gardé des actions de Bombardier que j’ai achetées en tant qu’employé. Comme beaucoup d’employés nous avions écouté le discours des gestionnaires sur l’avenir brillant de l’entreprise. Ce discours a été répété beaucoup de fois.

    La réalité a été bien différente. L’entreprise est complètement démantelée. Des milliers d’employés ont été mis à pied. Les conséquences sur la vie des millers de familles sont encore évidentes aujourd’hui. La valeur de l’action est tombée au niveau le plus bas historique. Il est même possible que l’entreprise soit au bord de la faillite en ce moment.

    Malgré la promesse de transparence, on ne sait toujours pas le véritable état financier de l’entreprise ni son avenir.

    Est-ce qu’il y aura un réel changement avec les nouveaux gestionnaires ? Je demande à voir.

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    • Claude Lafontaine gcla

      Étant actionnaire de Bombardier depuis 18 ans et possédant plusieurs milliers d’actions payées à 22$ en cours j’en ai rachetées pour baisser mon coût à 11$ l’action! .
      ???????

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      • Tom Laflamme

        Laisser un titre qui ne rapporte rien aussi longtemps c’est du temps et de l’argent perdu, prenez la perte vous pourrez la déduire de vos futur gains ailleurs, beaucoup de gens font de l’argent avec Bombardier juste avec la variation du titre.

        Présentement l’action ne vaut rien…ou presque, si la vente de BT ne passe pas, ça sera probablement la fin de l’aventure pour Bombardier, par contre si c’est réussi, Bombardier Avions d’affaires est incroyablement bien positionné, cette division à engrangé de sérieux profits et ce même en phase d’accélération de cadence pour le Global 7500.

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  • Bombardier c est fini bellemare et autres ont empocher et la cieva fermer questions de temps
    vous ARRÊTER DE METTEE NOTRE ARGENT LA DEDANS PLEASE!

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  • Tom Laflamme

    Je ne sais pas ce que M. Martel décidera pour le plan 1, ce n’est pas juste le bâtiment qui a besoin de soins, le parc machine aussi.

    Le gros avantage pour le laisser ouvert reste l’atelier de traitements de surfaces, en construire un autre ailleurs serait très onéreux et il n’y a pas d’équivalent présentement dans l’est du pays, c’est un avantage incroyable, par contre il serait possible de recentrer les opérations dans la partie plus au nord de l’usine et démolir une partie de cet immense structure, la vente de cette portion de terrain pourrait bien financer la rénovation de la partie restante, pour ce qui est de vendre avec ce qui y est produit, je crois que si ça avait été possible M. Bellemare l’aurait déjà fait.

    Eric Martel a du temps devant lui, il reste 2 ans avant le départ de Stelia, ça va lui permettre de voir comment les avions d’affaires se positionnent dans l’après covid.

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  • louis martineau

    Pour redonner confiance aux investisseurs je crois qu’une nouvelle nomination à la présidence du conseil d’administration aurait été bienvenu et surtout bien vu des analystes financier. L’ex-pdg est parti le dos rond avec de quoi faire son épicerie pour longtemps, mais le conseil d’administration avec son président lui on bien accorder cette rémunération suite à une recommendation du comité des ressources humaines et de la rémunération. C’est un peu comme une convention collective qui accorde un montant x d’augmentation et après la signature la direction réduirait cette augmention, un débrayage serait surement organiser et avec raison. Il est ridicule de croire que la rémunération des dirigeants est responsablent des problèmes financier de Bombardier inc et de la vente de ces principaux actifs pour éviter une faillite ou une vente au plus offrant. Ces rémunérations ne représentent qu’une infime fraction du budget de fonction de l’avionneur qui est de plusieurs milliards de dollars. Pour sauver les apparences il me semble et faire taire ceux qui sur les réseaux sociaux et certains médias web dénigrent sans nuances le seul avionneur d’ici, une tête a été couper, mais personnellement je suis très déçu qu’aucun changement majeur n’est été fait au conseil d’administration et au comité de la rémunération. C’est deux comités aurait du tenir compte des difficulter de bombardier au lieu de ce fier que sur les données de rémunérations des meilleurs compagnies de ce secteur pour justifier leurs décisions. C’est que prétend le président du conseil d’administration pour accorder ces cadeaux que je qualiferait de « légèrement empoisonner » qui à mis ces sulbaternes sur le radar de ceux qui dénigrent cette industrie aéronautique/aérospatiale au Québec et même au Canada. Enfin je reste quand même convaincu qu’une fenêtre c’est ouverte pour une plus grandes utilisations des avions d’affaires qui devrait favoriser une reprise plus vite pour la fabrications et forcément leurs livraisons. Le discour du nouveau PDG a cette assemblée est loin d’être si désespérant que ça. J’y vois plutôt des possibilités de relancer cette division des business jets. …Pour les actions en bourse, pas de panique sa continu ce matin 22 juin. ……http://lesaffaires.com/bloques/denis-lalonde/bombardier-mty-et-hexo-ejectees-du-setp-tsx-est-ce-si-grave/618413

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  • Bellemare a vendu ses actions car il savait … il a triché et floué tous les actionnaires , il devrait remboursé le profit qu’il a fait malhonnêtement .Il a donné la C series .Comment peut-on détruire nos actifs , et être grassement payé.

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  • À mon avis, ils ne passeront pas à travers. Ils ont une dette qui traîne déjà depuis plusieurs années de $9 milliards US et plus beaucoup de liquidités à la fin de l’année. Il y aurait un $4.8 G US qui va entrer avec la vente de BT. Ils leur restera encore quatre gros milliards à payer avec une seule division qui souffre déjà et ce pendant encore 3-5 ans si on est optimiste.

    Il ne manque plus que la hausse des taux pour qu’ils soient bien pendus. Ça sera une faillite ou la famille va vendre ses actions dans 3-5 ans. Je ne vois pas comment ils pourront recevoir de l’argent public pour des avions de gros cul.

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    • Ceci dit, ils n’ont plus beaucoup d’employés à payer.

      Bombardier devrait saigner beaucoup moins quand il ne restera plus que la partie aviation d’affaire.

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    • Tom Laflamme

      Bombardier à 3,5 milliards en caisse, il ne faut pas oublier les ventes d’actifs qui ont déjà été conclu, et à venir les sites d’Irelande et du Maroc sont sur le point d’être conclu tout comme la vente de BT.

      La division d’affaires à fait 800 millions de profit avant le Covid, ce secteur est moins touché que le commercial, bien sur cette année est a oublier mais ça devrait reprendre assez vite, les riches ne manquent pas.

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