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Airbus crée deux centres de développement Zéro-Emission

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Dans le cadre de son programme Zéro-Emission, Airbus annonce la création de deux centres de développement. L’objectif principal de ces deux nouveaux sites sera de mettre au point un réservoir d’hydrogène. 

Le site de Brême en Allemagne sera responsable de l’installation système et de l’ensemble des tests cryogéniques. Pour sa part, le site de Nantes en France s’occupera des technologies métalliques, composites et de leur intégration. Les travaux d’aménagement seront terminés en 2023 et Airbus prévoit un premier essai en vol d’un réservoir d’hydrogène en 2025. 

Le réservoir d’hydrogène est l’élément le plus critique du programme Zéro-Emission. L’hydrogène doit être refroidi à -250 ℃ pour être liquéfié afin d’atteindre la densité nécessaire. Concevoir un réservoir sécuritaire capable de résister aux cycles thermiques et de pression est un défi de taille. Airbus anticipe que les premiers réservoirs d’hydrogène pour l’aviation commerciale seront métalliques. Les matériaux composites de fibre de carbone devraient arriver plus tard avec l’évolution de la technologie.

Le défi que s’est donné Airbus est de taille et va demander qu’elle fasse preuve d’audace et d’ingéniosité. Si l’avionneur réussit, c’est toute l’aviation civile qui en ressortira gagnante. Mais à plus court terme, ce pari lui permet de mettre de la pression sur sa rivale Boeing ; le géant américain qui perd du terrain dans le très important marché des monocouloirs fait face à un dilemme : soit qu’il lance immédiatement un nouveau monocouloir, mais avec les technologies actuelles. Dans ce cas, le nouvel avion sera obsolète à peine 10 ou 15 ans après son entrée en service. L’alternative pour Boeing serait de lancer un audacieux projet afin de concurrencer le Zéro-Emission. Dans ce cas, Airbus dominerait le marché des monocouloirs pour une bonne décennie et même plus. 

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3 avis sur “Airbus crée deux centres de développement Zéro-Emission

  • Je ne crois pas que cette technologie (l’hydrogène) sera prête avant 20 ou 30 ans minimum, et encore moins pour être utilisé pour le transport de passagers. Certains aéroports ont un goût amer pour les investissements en infrastructures pour s’adapter à l’A380, qui repartira beaucoup plus vite qu’il est arrivé, bonne chance pour les convaincre la prochaine fois.

    10-15 ans de production, c’est amplement suffisant pour rentabiliser un programme avec un niveau de production élevé. Ce segment de marché est beaucoup trop important pour miser sur une technologie dont on ne sait pas encore si elle sera viable ou pas.

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    • Si ils veulent profiter des fonds du plan de relance ils doivent présenter ce type de projets.
      Électrification, filière hydrogène..
      Ce n est meme pas une question d y croire ou pas.

      C est un paris que font les états en investissant massivement pour rentre viable une technologie qui ne l est pas encore et creer une filière industrielle a partir de zero.
      C est exactement ce qu on a fait avec l energie solaire, l eolien…
      Forcément c est un risque, mais c est l état qui prend son risque, car au final le plan de relance c est de l argent public.

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  • C’est une très bonne nouvelle pour l’emploi même si le prospect de l’avion à hydrogène est pratiquement zéro.

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