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Boeing en visite chez Bombardier

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Au cours des derniers jours, plusieurs personnes m’ont rapporté une visite peu commune des installations de Bombardier. Les visiteurs étaient de chez Boeing et il s’agit de l’ancienne usine de Canadair, le plan 1 pour les habitués. Ces informations faisaient suite à une rumeur de contrat militaire pour Bombardier qui avait circulé quelques semaines au paravent. 

Joint par courriel, Boeing Defense a confirmé la visite : « A Boeing team did visit Bombardier’s facilities in Montréal. This is in keeping with our continuous engagement with a broad range of Canadian industry ». Ma traduction de cette réponse est comme suit : « Une équipe de Boeing a visité les installations de Bombardier à Montréal. Ceci est conforme à notre engagement continu avec un large éventail d’industries canadiennes. »

La réponse de Boeing ne fait que confirmer la visite et demeure vague sur le but. C’est normal puisqu’aucune entente ne semble être finalisée entre les deux entreprises. 

Du côté de Bombardier on confirme la visite de Boeing qui ne serait pas exceptionnelle. Selon Bombardier, le talent des employés de Bombardier et le potentiel de ses installations susciteraient l’intérêt de l’industrie. Pour ma part je dirai que n’importe quel autre visite aurait pu être qualifié de normale. Mais pas Boeing, le passé récent entre ses deux entreprise permet de classer cette visite comme exceptionnelle.

Pour ce qui est de l’avenir du plan 1, les intentions de Bombardier n’ont toujours pas changé : l’entreprise veut vendre la partie des terrains et bâtiments qui ne servent pas et rénover ce qu’elle conservera.

What does Boeing want?

Voilà la question à laquelle il faut répondre : en ce moment, l’analyse des offres pour le remplacement des avions de chasse tire à sa fin. Boeing tente donc d’élargir sa coopération avec les industries aérospatiales canadiennes. Son objectif est clair et quant à savoir si cela convaincra le gouvernement canadien la réponse l’est moins : disons que l’on pourrait écrire quelques thèses de doctorat en science politique sur le remplacement des avions de chasse canadiens. Abonnez-vous gratuitement à Bombardier en cliquant ici

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12 avis sur “Boeing en visite chez Bombardier

  • Richard

    J’ai personnellement envoyé un courriel au cabinet du ministre de la défense pour les sensibiliser à l’importance d’assurer des retombées pour les compagnies manufacturières du Canada dont Bombardier.
    Pourquoi ne pas obliger les soumissionnaires à manufacturer des pièces, des kits ou encore des sous-assemblages ici au Québec.
    Bombardier serait bien placé avec de la main d’œuvre qualifiée et surtout des installations disponibles.
    Pourquoi pas….

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    • André Allard

      Voilà une excellente manière d’agir, si seulement plus de citoyens faisaient connaître leur opinion aux élus.

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  • Normand Hamel

    L’histoire de Canadair est liée à l’assemblage d’avions de chasse: F-86, T-33, Tutor, CF-104 et CF-5. Sauf qu’à l’époque il y avait une piste d’atterrissage qui a depuis longtemps laissé place à du développement immobilier. On ne peut donc y faire aujourd’hui que du sous-assemblage. Mirabel serait l’endroit tout désigné pour l’assemblage finale d’avions de chasse, possiblement avec des unités fabriquées à Saint-Laurent. Sinon je ne vois pas quel autre intérêt Boeing pourrait avoir pour ces installations.

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    • André Allard

      Je crois que l’intérêt de Boeing pour le plan 1 dépasse le simple contrat de remplacement des avions de chasse. Je creuse encore cette histoire et j’espère être en mesure d’en rajouter bientôt.

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      • Pierre Quesnel

        On a construit le nez du F/A-18 pendant plusieurs années chez Bombardier. On en sortait 3 par semaine et le travail était bien apprécié a St-Louis.

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        • André Allard

          Intéressant, mais je souligne que pour le Super Hornet c’est maintenant St-Louis qui fait le fuselage avant, les ailes, le gouvernail de profondeur ainsi que l’assemblage final. La section principale du fuselage ainsi que les deux stabilisateurs verticaux sont fabriqué et assemblés par Northrop Gruman puis livrés à St-Louis. Si Boeing recherche une collaboration à long terme, je serais surpris que la production du fuselage avant soit confié à l’extérieure. Mais je ne dis pas que c’est impossible.

          Je m’attend plutôt à ce que des travaux effectués par des sous-traitants soient transféré dans la région de Montréal. Mais ce n’est pas une certitude, il reste encore du floue dans les informations que je reçois. Mais je vais trouver c’est certain 😉

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        • louis.martineau

          Pierre Quesnel ..C’était Mcdonnell Douglas le développeur d’origne du F/18 dont la compagnie à été acheter par Boeing en décembre 1996.

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    • Nicolas

      Les retombées industrielles ne sont pas nécessairement liés à l’avion choisi par le Canada. Par exemple si Boeing remporte l’appel d’offres, ils pourraient assembler une ou des sections de leur prochain avion civil au Canada.

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      • André Allard

        Voici un indice: Traitement de surface

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