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Boeing suspend la production du MAX et maintient les dividendes

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La décision de Boeing a été publiée il y a quelques minutes : la production du MAX s’arrêtera au début de janvier. Une fois l’interdiction de vol levée, Boeing commencera par livrer les quelques 400 MAX en inventaire. La relance de la production se fera lorsque l’inventaire sera suffisamment écoulé.

 

Le conseil d’administration de Boeing a également approuvé le versement d’un dividende de 2.05 $ l’action versable en mars 2020. Cette décision a de quoi surprendre alors que l’entreprise traverse la pire crise de son histoire

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18 avis sur “Boeing suspend la production du MAX et maintient les dividendes

  • François Bouchard

    S’ils n’avaient pas maintenu le dividende, la chute de l’action demain matin aurait été encore plus catastrophique. Ils ont choisit d’y aller en escalier, marche par marche.

    Cette fois c’est pour de vrai.

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  • CLAUDE BOULAY

    Si la production reprends une fois qu’ils auront livrés une bonne parties des 400 déjà en inventaire, cela veut dire que la chaine pourrait être arrêter plus de 1 an. Si la FAA recertifie fin mars 2020, la priorité sera de remettre en état de vol les avions déjà livrés pour ensuite commencer à livrer les 400. Une question. L’interdiction de vol, c’est les USA ou le monde?
    Si la production est arrêtée plus de 9 mois, elle sera très très difficile à repartir.

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    • Jacques Sévigny

      Chaque pays prend la décision d’autoriser que l’avion vole dans son territoire.

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  • L’objectif de Boeing est de prévenir le plus possible une chute brutale du cours de l’action. Sa stratégie a trois volets apparents:

    1- Plutôt que dire que la production est stoppée parce que les solutions offertes par Boeing ne sont pas adéquates, et ne peuvent donc pas être acceptées par les agences de certification, Boeing prétend que cette mesure a pour but de donner la priorité aux avions déjà produits. Ce qui évidemment a pour but de rassurer les actionnaires.

    2- En même temps Boeing prend soin d’annoncer que le dividende sera maintenu. Ce qui évidemment a pour but de rassurer les actionnaires.

    3- Boeing annonce l’arrêt de la production tout en disant que les employés seront réaffectés à d’autres tâches ailleurs dans la compagnie. Ce qui évidemment a pour but de rassurer les actionnaires.

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    • André Allard

      Dis-moi Normand, c’est grosse forme sombre que je vois là-bas; c’est une vessie, une lanterne ou un MAX? 🙂

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      • Les actionnaires sont peut-être dupes mais certainement pas les fournisseurs comme Spirit et CFM. Les employés non plus ne sont pas dupes et savent très bien que la majorité d’entre eux perdront leur emploi au retour des vacances de Noël. Même la FAA à qui on a fait croire que le MAX n’était rien d’autre qu’un NG avec de nouveaux moteurs n’est plus dupe.

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        • André Allard

          Pour l’instant, les 12 000 employés à Renton vont rester au travail et seront affectés à d’autres tâche, cela est une excellente nouvelle pour eux. Mais si comme je le pense, l’interdiction de vol n’est pas levée avant l’été 2020, pas sur que Boeing va les garder tous.

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          • Serais-tu actionnaire de Boeing par hasard? 😜

            Les 12 000 employés en question partiront bientôt en vacances pour deux semaines, comme ils le font à chaque année. Ce n’est donc qu’à leur retour que Boeing annoncera vraisemblablement leur licenciement. Sinon Boeing n’aura pas suffisamment de cash pour payer les dividendes à ses actionnaires le 6 mars prochain.

          • André Allard

            Possible

          • La stratégie de Boeing est de procéder par étapes afin de ne pas faire paniquer les actionnaires. Alors dans un premier temps on annonce une fermeture temporaire de la chaîne de montage.

            Boeing ne pouvait pas dire que c’était parce qu’elle n’avait plus de places pour stationner les appareils car encore tout récemment elle disait que l’espace d’entreposage n’était pas un problème. Elle a donc proposé une autre explication qui à mon sens ne tient pas la route.

            Je crois plutôt que Boeing est dans une impasse et que l’arrêt de production risque de s’éterniser. Mais le dire dès aujourd’hui aurait eu de graves conséquences pour le titre en bourse. Alors on attendra à plus tard, possiblement au retour des vacances, avant d’annoncer des mises à pieds.

            D’une façon ou une autre un arrêt de production a lieu chaque année à Noël et ce pour une durée de deux semaines. C’est la même chose chez Bombardier en passant. Sauf que dans le cas de Boeing l’arrêt sera prolongé pour une période indéterminée. Dans le contexte actuel payer 12 000 employés à ne rien faire n’a aucun sens.

            Imaginons si aujourd’hui la nouvelle avait été celle-ci: Boeing annonce l’arrêt de production du 737 MAX et licencie 12 000 employés. La dernière fois qu’on a vu ça c’est le 20 février 1959 lorsque le gouvernement canadien a annoncé la fin du programme Arrow. Non seulement le titre de Boeing aurait fait une chute vertigineuse mais aurait pu dans un même temps entraîner la Bourse de New York dans sa chute.

  • Bowing essaie de faire coïncider la catastrophe annoncée (abandon du MAX parce qu’il ne revolera jamais plus ou même une espèce de faillite de la division commerciale) quelques mois avant le vote des élections présidentielles pour forcer le président à les torcher avec de l’argent publique. C’est la stratégie habituelle.

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  • MarcelC.

    Soutenir le titre avec un versement de dividendes… qui avait vu venir ça?
    Quels fins stratèges logent dans les bureaux de Chicago!

    Malheureusement pour Boeing, les effets ne pourront pas durer longtemps. Une débâcle du titre fera « débarquer la chaîne » pour de bon. Ce sera la consécration d’une perte de confiance qui aura finalement rejoint TOUT le monde, même les investisseurs aveugles. Les actionnaires auront donc été les derniers à quitter le bateau, parce que les derniers floués.

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    • MarcelC.

      Il a déjà été avancé sur LADQ que les agences avaient comme options de ne pas dire oui, ni non, à la certification du MAX. De prendre le temps nécessaire en quelque sorte pour qu’on puisse en arriver à la conclusion d’un retrait définitif de cet appareil. Je pense que c’est ce qui se passe présentement.

      Avec la FAA qui prend ses distances, la pression change de camp. Les fournisseurs et les clients exigeront des actions concrètes de Boeing. Ici, Safran en est un exemple. A quand une pression d’Air Canada? Il faudra bien régler ça un jour.

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      • André Allard

        L’industrie (Airbus en tête de file) souhaite une recertification unifiée et bien coordonnée entre les différentes agences. Car la discorde signifierait des coûts et des problèmes supplémentaires pour tous les fabricants et leur fournisseurs.

        Effectivement, un lecteur (je crois que c’est Normand Hamel) avait mentionné qu’il n’était pas nécessaire de dire non à Boeing, le « oui mais »… est beaucoup plus efficace. Cela dit, tant que la FAA prend les devants et pose les bonnes exigences, les autres agences ont tout intérêts à la laisser agir.

        Pour Air Canada, voici mon humble opinion: Calin Rovinescu est un avocat de formation et c’est surtout un très bon stratège. Il a la réputation de quelqu’un qu’il ne faut surtout pas tasser dans le coins dans le but de le forcer à prendre une décision qui ne lui plaît pas. À un moment donner, il va en avoir mare des promesses non tenues de Boeing. Je suis certain qu’il a déjà élaboré une stratégie pour forcer la main à Boeing.

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  • Un aspect peu discuté est la capacité des clients de Boeing à absorber dans leur flotte de nouveaux appareils. Il s’agit d’un processus qui doit nécessairement s’étirer dans le temps car les compagnies aériennes ne peuvent recevoir qu’un nombre limité d’appareils par mois pour des raisons logistiques.

    Il devient donc inutile après un certain temps de continuer à produire d’autres appareils tant que ceux qui ont déjà été produits n’ont pas été mis, ou remis, en service. Sinon les appareils s’accumuleraient dans la cour des opérateurs et cela leur coûterait très cher seulement qu’en intérêts à payer sur le capital.

    Il y a donc de nombreuses implications financières en plus de l’aspect légal. Mais comme il s’agit d’un phénomène unique dans l’histoire de l’aviation il n’y a pas de précédents sur lesquels Boeing et ses clients pourraient s’appuyer pour décider de la marche à suivre.

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