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Bombardier, pas de nouvel avion avant 5 ans

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Lors du Forum innovation, le président et chef de la direction de Bombardier, M. Éric Martel, a fait le point hier sur la situation de l’entreprise.

Les cinq prochaines années

Avec la vente de sa division transport à Alstom, Bombardier achève le recentrage de ses activités sur l’aviation d’affaires. L’entreprise peut maintenant se concentrer sur ce seul marché et prendre les décisions avec moins de contraintes. 

M. Martel a expliqué que l’avionneur vient juste de compléter un cycle d’investissement dans sa gamme d’avions Global. Les trois derniers nés de cette famille sont technologiquement à niveau et très compétitifs. M. Martel croit qu’ils permettront à Bombardier de reprendre des parts de marché à Gulfstream. De son côté, le Challenger 350 est encore un excellent vendeur et il détient 57% des ventes dans sa catégorie. Au cours de sa présentation, M. Martel n’a pas parlé du Learjet-75. 

Pour ce qui est du bon vieux Challenger 650, il se vend encore mais ses meilleures années sont derrière lui. Toutefois, M. Martel ne voit pas l’utilité de lancer son remplaçant maintenant : ce dernier explique qu’il n’y pas de nouveaux moteurs disponibles pouvant fournir un avantage concurrentiel important. Dans ce contexte, il considère qu’il vaut mieux attendre avant d’investir dans un nouvel avion. L’entreprise ne devrait donc pas avoir recourt à l’aide gouvernementale; du moins pas pour de grosses sommes.

Dernièrement, Bombardier a beaucoup investi dans le lucratif marché des services après-vente. Ce secteur représente 22 % de ses revenus et cette proportion est appelée à croître. Il faut dire que Bombardier est le fabricant d’avions d’affaires qui compte le plus d’appareils en service avec 4 742. En comparaison, Textron en compte 4 426, Gulfstream 2 961, Dassault 2 075 et Embraer 1 014. 

L’innovation et le développement durable

M. Martel a mentionné que tous les avions d’affaires de Bombardier peuvent utiliser du carburant durable. À court terme, le défi pour l’aviation d’affaires est de voir au développement des infrastructures pour le stockage et la distribution de bio-carburants. 

Mais pour ce qui est de l’avion électrique ou zéro-émission, il considère qu’il reste encore beaucoup à faire. D’ici quelques années, la technologie permettra peut-être de faire de courts vols avec des avions légers. Mais pour ce qui est de faire des vols transatlantiques, il faudra encore beaucoup de temps avant d’y arriver. 

M. Martel croit que pour le moment la meilleure solution est de réduire le poids des avions et d’améliorer l’aérodynamique.

Le marché

Le marché des avions d’affaires est revenu à 85 % de ce qu’il était avant la pandémie. L’arrivée de plusieurs vaccins contre la COVID-19 permet d’entrevoir un retour à la normale vers la fin de 2021. Les opérateurs de flottes d’avions d’affaires ont recruté beaucoup de nouveaux clients. Cela promet puisque le taux de rétention de la clientèle est très élevé dans l’aviation d’affaires; une fois que l’on a goûté au jet privé, c’est difficile de revenir aux vols commerciaux. M. Martel estime donc que les ventes devraient être bonnes au cours des prochaines années.

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9 avis sur “Bombardier, pas de nouvel avion avant 5 ans

  • Nicolas

    La vrai raison c’est que Bombardier n’a pas pas d’argent pour développer un nouvel avion, dire qu’il n’y a pas de moteur c’est ridicule, demandez aux motoristes et ils vous diront que c’est parce qu’il n’y a pas d’avion à motoriser.

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    • Francis

      C’est exactement ce à quoi je pense si il y aurait pas eu de pandémie il aurait lancé un remplaçant mais avec une dette de 4.5 milliard il peut pas ce le permettre

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  • Tom Laflamme

    L’avantage concurrentiel ne viens pas du moteur, ceux-ci ne sont jamais exclusif a un manufacturier ou a un modèle en particulier.

    La vrai raison pour ne pas développer un nouvel appareil en est une de rentabilité, un moment donné une compagnie doit pouvoir faire une prise de profit sur ces produits, toujours réinvestir et ne jamais en profiter c’est comme faire des ventes pour couvrir les coûts de fabrications , ça n’a aucun sens.

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    • André Allard

      Bon point… LOL, il faudrait le dire a Embraer qui passe son temps à développer de nouveaux avions ou de nouvelles variantes.

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    • jacques credali

      Vous avez totalement raison!

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  • Andre Pelletier

    Je rois que Mr Martel a la bonne strategie. BB a perdu beaucoup avec de nouveaux projets. Presentement BB a de bons avion, alors le best est de miser sur le produit present qui est d, ailleur excellent. Remplir le carnet de commende est la solution. Allez hop cascade.
    Go Bomb Go

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  • Eric

    Plus ca change plus c’est pareil. Meme pas foutu de s’adresser aux employés, car les dirigeants de Bombardier ont oublier qui payent leur salaire et bonus et prime de depart, meme quand ses meme dirigeants sont incompetents.

    Toujours aprendre par les medias ce que va faire la compagnie. Ils ont de la difficulte a planifier 24 heures a l’avance…..

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    • Tom Laflamme

      Ce ne sont pas les employés qui versent les salaires, boni, et primes aux dirigeants mais les clients en achetant leurs produits.

      Je comprend que plusieurs employés sont en colère, les dernières années ont été dure et on se semble jamais voir la fin des compressions et des pertes d’emplois, travailler pour Bombardier n’est pas un emplois de tout repos et mentalement c’est très demandant avec toute l’incertitude.

      Je profite de l’occasion pour souhaiter a tout le monde la meilleur des chances pour la prochaine année, tout particulièrement aux trop nombreuse personnes de notre industrie touchées par les mises à pieds.

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