Bombardier

Déclaration de l’AIMTA à propos de Bombardier

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Association Internationale des Machinistes et des travailleurs de l’AérospatialeCommuniqué de presse
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Déclaration de l’association Internationales des Machinistes et des travailleuses et travailleurs de l’Aérospatiale (AIMTA) au sujet de la situation chez Bombardier

Montréal, 2 avril 2017- Nous avons fait savoir notre position concernant les augmentations de salaires des dirigeants de Bombardier depuis leur annonce de mercredi dernier. Nous ferons savoir l’étendue de notre mécontentement aux représentants de l’entreprise lors des prochaines négociations. Cela dit, après avoir constaté le problème il faut réfléchir à des solutions concrètes.

« Après la grogne, après l’indignation, il faut agir de façon à ce que cette problématique ne se reproduise plus. Il est maintenant temps de passer en mode solution et de réfléchir à un règlement à long terme. Il ne faut pas laisser notre frustration prendre le dessus et jeter le bébé avec l’eau du bain. Il faut faire du fleuron qu’est l’aérospatiale un véritable projet de société qui sera bénéfique pour la société dans son ensemble. Avec plus de 40 000 bons emplois, 80% des exportations de la province, une des meilleures mains-d’œuvre au monde dans le domaine et un secteur qui stimule le développement de nouvelles technologies, l’aérospatiale est un acteur clé de l’économie du Québec. Qu’on le veuille ou non, Bombardier est la locomotive de la grappe aérospatiale au Québec. Cette grappe est composée de plus de 200 entreprises ainsi que de travailleurs fier et professionnel qui se dévouent corps et âme pour que le Québec demeure parmi le « leader » de cette industrie. Il ne faudrait pas que notre colère à l’égard des dirigeants de Bombardier nous fasse oublier ces faits », explique le coordonnateur québécois de l’AIMTA, David Chartrand.

Une solution politique sur le long terme pour régler le problème

« Le gouvernement libéral a commis des erreurs lorsqu’il a structuré son aide financière. Bombardier s’est vu offrir des liquidités sans imposer les conditions nécessaires quant à l’utilisation des fonds. Pour éviter ce genre de situation, il est de plus en plus urgent que le gouvernement se penche sur une vaste politique industrielle dans laquelle il y aurait entre autres une section dédiée à l’aérospatiale. Il faut agir pour mieux encadrer les modes de financement comme l’octroi de prêts ou de subventions et ne plus seulement faire du cas par cas. Nous pourrions par exemple, dans le cas d’une situation de sauvetage d’entreprise, exiger un cadre qui attacherait l’aide financière à des planchers d’emplois, des mesures visant à contrer la délocalisation et de garanties de développement d’infrastructures en sol québécois, et ce de façon systématique. Ça fait 20 ans que nous militons à l’AIMTA pour qu’une initiative de ce genre voie le jour afin de consolider notre économie, notre société et nos industries. Aujourd’hui, nous avons une preuve de plus de la pertinence de pareilles mesures. Il était correct d’aider Bombardier mais il y aurait eu moyen de mieux le faire. Montréal est la troisième capitale mondiale dans le secteur de l’aérospatiale, il suffit que nos gouvernements se dotent d’une politique cohérente et flexible à la fois pour nous amener à un autre niveau », conclut M. Chartrand.

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21 avis sur “Déclaration de l’AIMTA à propos de Bombardier

  • Normand Hamel

    Excellent communiqué de lAIMTA. Bombardier devrait s’en inspirer car je n’ai entendu aucun communiqué de cette quantité de la part de Bombardier depuis que Pierre Beaudoin a laissé partir, lors de la restructuration de 2014, Hélène Gagnon et Marc Duchesne, respectivement V.P. aux Affaires publiques de Bombardier et Directeur des communications de Bombardier Avions commerciaux.

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    • Oui un excellent communiqué de l’AIMTA…j’espère que les membres vont le lire et de ne pas suivre les déclarations de certains politiciens touts parti confondus. Souvent les parti politique ont des agendas cachés pour la prochaine élection. Quand bombardier sera fermer ces messieurs n’aurons plus rien a redire.

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  • Eric Tremblay

    Superbe communiqué de L’AIMA. Il ne faut effectivement pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

    (Et j’avais aussi bien aimé le communiqué de M. Pierre Beaudoin).

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    • Normand Hamel

      Voici le communiqué en question:

      « Après avoir écouté les récents débats publics sur la rémunération des hauts dirigeants de Bombardier, j’ai demandé au conseil d’administration de revoir ma rémunération de 2016 en la réduisant au niveau de celle de 2015. Bombardier est une fière entreprise canadienne, dont l’histoire a débuté au Québec et qui s’est exportée dans le monde entier alors que nos affaires se développaient. La confiance de nos concitoyens et celle de nos gouvernements sont extrêmement importantes pour l’entreprise, et pour moi. II est clair que la situation a dévié l’attention qui était portée sur le travail important réalisé par nos employés et notre haute direction pour que cette formidable entreprise renoue avec la croissance. Je prends cette mesure afin de remettre l’accent sur l’essentiel – la transformation de Bombardier pour en faire le manufacturier d’avions et de trains le plus compétitif au monde. »

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  • SERGE FERLAND

    TORPILLER BOMBARDIER LORSQU’IL EST PRET DE LA RÉUSSITE APRES L’AIDE RECU SERAIT LA PIRE CHOSE A FAIRE POUR LES TRAVALLEURS ET LE QUÉBEC. LES DIRIGEANTS MAINTENANT SONT OBLIGÉS DE PRODUIRE CAR L’ERREUR COMMISE AUJOURD’HUI VA LES SUIVRE A JAMAIS. SOUHAITONS LA RÉUSSITE DE BOMBARDIER.

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  • Une belle arnaque des journalistes.  Fred Cromer a engagé le 9 avril 2015. Donc en 2015 il a eu un salaire pour 9 mois que l’on compare avec 12 mois de salaire en 2016. La hausse n’est pas de 36% mais de 2%. John Di Bert a commencé en aout 2015, 2015 donc 5 mois en 2015  pour 3,8 millions versus 5.3 millions pour 12 mois. David Coleal engagé en juin 2015 donc 7 mois pour 3.8 millions en 2015 versus 6 millions pour 12 mois. Les présidents des 3 grandes divisions ont le même salaire de 6 millions chacun. John De Bert a été nommé président en décembre 2015. En 2015 il était chef de la technologie et chef de l’exploitation de Transport. C’est normal que son salaire ait doublé. Finalement la seul augmentation qui pose problème est celle de Pierre Beaudoin. Pour les autres c’est de la désinformations.

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  • S. Ferland …oui tu a raison et c’est pourquoi que les employé-es doivent ce solidarisés sur l’essentiel. Les événements des derniers jours n’est qu’un banal incident dans la remise sur pied de bombardier qui est en bonne marche. Les indices que donne la haute direction et autres observateurs de l’extérieurs ne ment pas. Certains politiciens y vont un peu fort parfois sur l’aide que bombardier a reçu. Les employé-es ne doivent pas êtres dupes et voir que certains ont des agendas politique cacher. C’est ma vision des événements qui secoue parfois bombardier. Faut pas oublier que les hauts dirigeants sont la que depuis 2015 pour la plus parts. Que de chemin parcouru depuis. Ils ne peuvent êtres responsables du passé.

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    • Nicholas

      pas exactement, ils renoncent à 50% de la hausse de 2016 et la reporte à 2020, celle-ci étant conditionnelle aux performances de l’entreprise.pour la recevoir

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      • Nicholas…..je crois que c’est un compromis acceptable. Bombardier a encore bien du chemin à faire pour terminer son plan de (5) ans et les employé-es devraient pas ce laisser distraire parce que je qualifierait d’incident en somme toute assez ordinaire.

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  • Capitaine Scarlet

    C’est le gros bon sens qui l’emporte, après sa manifestation dans l’espace public. Bellemare est un homme raisonnable et Claude Boulay a raison de rappelé les dates d’engagements de gestionnaires chevronnés. Il n’en demeure pas moins que la réputation de Bombardier est brisée pour de longues années. Il faudra des tonnes de succès pour que les Québécois se réconcilient avec eux. Et on ne parle même pas du Canada Anglais qui lui, à en croire les faiseurs d’opinion que sont les médias anglais, est plus haineux que jamais envers ces petits canayiens frenchies nés pour des miettes et qui se pavanent sous le drapeau canadien en les rendant honteux triplement. Bref, Bombardier est maintenant condamné à réussir…

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  • J’ai appris qu’un certain nombre d’ingénieurs se sont laissés tentés par l’offre des concurrents de Bombardier Aéronautique comme Gulfstream, Embraer ou Mitsubishi.

    Certaines de ces personnes, que je connaissais précédemment, ont de très bonnes connaissances des produits Bombardier Aéronautique. Certaines d’autres connaissent parfaitement la stratégie de produits et la manière ces produits sont proposés au marché.

    Ce sont ces gens là qu’il aurait fallu retenir.

    À vrai dire, avec tout ce qui se passe, je suis moins optimiste de l’avenir long terme de l’entreprise. Il se pourrait bien elle restera au crochet de l’argent public à jamais.

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  • Eric Tremblay

    « J’ai appris qu’un certain nombre d’ingénieurs se sont laissés tentés par l’offre des concurrents de Bombardier Aéronautique comme Gulfstream, Embraer ou Mitsubishi »

    Je connais personnellement un ingénieur (contractuel) affecté aux essais en vol, qui s’est fait payer un voyage au Brésil (incluant le trajet Rio à São Paulo en jet « Envoy ») seulement pour une entrevue…

    Mais en 2015 et 2016, disons que les finances de BBD ne permettait de garder l’ensembles des ingénieurs reliés à mise aux point du CSeries, et encore moins de contrer le poaching des concurrents… (Et ce, en ajoutant l’atmosphère de faillite possible de l’entreprise).

    Tout compte fait, je crois qu’il a été effectivement plus avisé d’investir dans le renouvellement de l’équipe de direction. La suite des évènements semble donner raison à cette approche.

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  • Eric Tremblay

    Correction: « les finances de BBD ne permettait PAS de garder l’ensembles des ingénieurs… »

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    • Normand Hamel

      Cela ne date pas d’hier, car lorsque Bombardier a abandonné le projet BRJ-X, l’ancêtre du C Series, au début des années 2000, Embraer avait alors fait des offres alléchantes aux ingénieurs de Bombardier. Si je me souviens bien elle avait ouvert pour l’occasion un centre de recrutement temporaire à Miami.

      Je crois que la haute direction de Bombardier comprend très bien cette problématique et c’est ce qui explique pourquoi Alain Bellemare a dit qu’il serait important de garder ses ingénieurs occupés en 2018 après le Global 7000.

      La perspective de travailler sur le CS500 en 2018, ou même avant, pourrait attirer beaucoup de nouveaux talents chez Bombardier, et ce d’autant plus que Montréal est une ville très attrayante pour quelqu’un qui veut élever une famille; ceci est mal connu, mais Montréal est à cet égard la ville la moins chère parmi l’ensemble des pays de l’OCDE. De plus, le centre d’ingénierie de Bombardier aura à partir de 2020 un accès direct à une station du REM (réseau electrique métropolitain).

      Boeing, Douglas, Lockheed, et plusieurs autres compagnies américaines, ont bénéficié grandement de l’effondrement de l’industrie aéronautique en Angleterre dans les années 60/70. Depuis ce temps là les grandes compagnies se volent des employés entre elles. Tout le monde est dans la course pour recruter des gens d’expérience. Seattle, Toulouse, São Paulo, ou même Savannah, ont chacune leurs attraits; mais par rapport à elles Montréal est de loin la plus intéressante. Faut juste aimer l’hiver! 🙂

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    • Des ingénieurs payés à l’année (et non à l’heure travaillé) avec un bonus entre 0 et 7,5% selon les performances de l’entreprise (c’est à dire près de 0 à chaque année) comme le reste des salariés non syndiqués et on se demande pourquoi ils vont ailleurs…

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  • Eric Tremblay

    Pour segment Rio à São Paulo en « Envoy », son siège était celui du co-pilote. (Il m’a montré les photos, prisent au dessus de Rio).

    Pas mal généreux, juste pour une entrevue…

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