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Embraer, Boeing confirme son retrait

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Boeing a publié un communiqué de presse confirmant son retrait de l’entente avec Embraer. 

Le troisième plus gros constructeur d’avions au monde devra donc affronter seul Airbus et l’A220. Le fabricant brésilien se retrouve dans une position difficile alors que sa seule division rentable était celle des avions commerciaux. Embraer comptait sur les revenus de la transaction avec Boeing afin de revigorer les finances de sa division affaires non rentable. 

En date du 31 décembre dernier, le carnet de commandes de l’E-Jet était 338 commandes fermes : 181 E-175, 4 E-190, 16 E-190 E2 et 137 E-195 E2. 

163 des 181 commandes fermes de l’E-175 sont avec des compagnies américaines. L’avenir de cette variante dépend donc de l’ampleur de la crise du transport aérien aux États-Unis. Pour l’E2, le futur est maintenant très sombre, 77 des commandes fermes sont avec des compagnies de locations. Considérant la crise actuelle, il y a de fortes chances que ces commandes soient annulés. Cela laisserais un maigre 76 appareils E2 à livrer à des compagnies aériennes. Mis à part KLM, l’E2 ne compte aucun autre client majeur dont la survie est assurée. 

Le gouvernement Brésilien devra soutenir son fleuron afin de l’aider à passer au travers de cette crise majeur. 

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16 avis sur “Embraer, Boeing confirme son retrait

  • MarcelC.

    Tiens, voilà un coup de main inattendu de la part de Boeing pour l’A220.

    L’offre à la baisse va compenser en partie la faiblesse de la demande.

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    • André Allard

      Il faut s’attendre à ce que le gouvernement brésilien tente de sauvé Embraer et l’E2. Mais dans les circonstances actuelles, juste réussir à sauver 50% des commandes sera une tâche énorme.

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      • Guillaume

        Embraer allait bien financièrement avant le covid, il n y a pas de raison pour que le Brésil ne l aide pas à passer la crise.
        Il ne faut pas oublier que c est aussi du transport militaire c,390, le super tucano, Gripen NG avec Saab…
        Les brésiliens ont de quoi être fier.
        Cela aurait été dommage de laisser ça a Boeing.

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        • André Allard

          Comme presque tous les programmes militaires, le C390 a connu d’important dépassements de coûts que le gouvernement brésilien a épongé. Pour ce qui est la division affaires, sont plus gros vendeur est le Phenom qui est un appareils de bas de gamme avec peut pas de marge bénéficiaires car dans ce secteur la concurrence est féroce. Embraer a lancer la production de la gamme Legacy 450 550 en 2014 afin de compétitionner le Challenger 350. Mais en 2018, elle a annoncer le Préator 500 et 600 parce que le Legacy 550 ne faisait pas le poids fasse au Challenger 350. Cette division N’est âs rentable non plus. Avec le lancement de la production de l’E2, Embraer a connu un déficit de presse 320 M$ US en 2019 https://ri.embraer.com.br/default.aspx?linguagem=en#

          La réalité c’est qu’à part l’E-175, Embraer n’a plus aucun autre programme qui génère des profits.

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          • Guillaume

            Pourtant leurs publications de résultat ne sont pas mauvaises. L an dernier il publiaient des bénéfices de 300 millions. C Est très respectable. Plus que Boeing airbus et bombardier… Lol
            Non c est vrai, on aime bien faire du Bashing avec nos concurrents, mais avec un résultat positif en 2019 ils font quand même mieux que nous tous.
            A partir de la, je ne vois pas pourquoi ils se coucheraient devant Boeing.

          • André Allard

            Pourtant quand je lis les résultats financiers d’Embraer je vois une perte de 217 MS d’inscrite. En 2018, les profits avaient été de seulement 35 M$ https://leehamnews.com/2019/03/14/embraer-presents-weak-2018-results-as-the-e-jet-e2-transition-sets-in/

            Le président d’Embraer, John Slaterry, est l’un des plus grand Bullshiter de l’industrie. Trois années en ligne il s’est présentés au Bourget et à Farnborough en disant qu’une grosse commande d’E2 était imminente sans jamais livrer. Mais ce beau parleur a toujours réussi à endormir les médias.

            Le carnet de commandes de l’E2 fait carrément pitié avec seulement KLM comme client majeur qui devait prendre une douzaine d’appareils de plus en passant par le crédit-bail. Azul est l’autre gros client de l’E2. Est-ce que le Brésil peut soutenir à la fois Azul et Embraer?

          • Guillaume

            Pour la majorité des programmes militaire, oui, c est souvent un gouffre financier que l état (seul client) finis toujours par éponger, sauf succès a l export. Mais c est le prix de l indépendance nationale.
            Je pense que airbus se serait bien passé de l A400M par exemple.
            Mais cela va a l encontre du discours que l on entend ici :).

          • Guillaume

            Autant pour moi.
            Ils passent en négatif en 2018.
            En attendant, ils ont livrés dans les 1500 E1, seul contre airbus et Boeing.
            Pas si mal pour un pays en voie de développement… 😋

            Je sent un peux de jalousie 😁

          • André Allard

            L’E-Jet est un programme d’avions qui n’a pas vraiment d’équivalent dans l’industrie. Par exemple, sur les 1500 et quelques livraisons, 824 sont des E-170-175 donc des avions régionaux et pas en compétition avec Airbus et Boeing. D’ailleurs en ce moment, Embraer a 181 commandes fermes pour l’E175 contre 153 commandes fermes pour l’E2. On peut certainement dire que l’E175 est un bon appareil mais parler de la famille E-Jet comme un excellent programme là j’ai des doutes: L’E-Jet est entré en service en 2004 et déjà en 2011 Embraer annonçait la deuxième génération avec une nouvelle motorisation. Alors je pose la question pourquoi remotoriser aussitôt si l’avion est si bon? La réalité est que L’E190-195 est un avion très dispendieux à opérer. La preuve c’est que les grandes compagnies aériennes ce sont empressées de le sortir de leur flotte. Air Canada, American et JetBlue ont toutes les trois prises la décision de retirer L’E-190 alors que la moyenne d’âge de la flotte était inférieure à 10 ans.

            En Décembre 2013, Air Canada a passé sa commande de MAX, elle a profité de cette occasion pour refiler 20 E-190 à Boeing. https://aircanada-fr.mediaroom.com/index.php?s=22457&item=137204. Par la suite Air Canada à inscrit une radiation d’actif en 2018 de près de 275 M $ pour les 25 qui restaient, cela représente 11 M$ en perte de valeur par appareil. Moi je veux bien que l’on me soupçonne d’avoir une dent contre Embraer, mais les faits eux sont bien réels. Embraer a mis au point le concept de l’avion de ligne jetable après usage. Le problème c’est que ce sont les compagnies aériennes qui ont bu la tasse.

            De 2011 à 2017, Embraer faisait façe à Bombardier et le C Series et n’a pas été en mesure de convertir ses clients de l’E1 à l’E2. Faudrait poser la question pourquoi?

            Enfin pour la petite histoire: au printemps 2016, Delta se préparait à mettre à l’essai les 20 E-190 qu’Air Canada avait fourgué à Boeing histoire d’en faire l’évaluation. Bombardier a accepté de vendre les CS100 à Delta à un très bon prix, mais à la condition que la compagnie aérienne ne mette jamais en service l’E-Jet.

          • C’est ça!!! Si tu veux devenir millionnaire dans l’aviation, tu commence milliardaire …

  • louis martineau

    Je sais pas si sa serait une bonne opportunitée pour Mitsubishi ou Airbus advenant que le gouvernement Brésilien et les actionnaires de l’avionneur rechercherait des partenaires ????. ***Pour Bombardier c’est plus que sur qu’il devra se contenter de regarder passer les avions d’Embraer et de loin à par ça. 🤣

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    • Nicolas

      Une excellente décision de Boeing, la main d’oeuvre ne sera plus un problème pour au moins 5 ans et si ça va aussi mal que je crois que ça ira, ils pourront au pire ramasser Embraer à la petite cuillère pour une fraction du prix de l’entente qui vient d’être annulée.

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    • André Allard

      Le Phenom est dans la catégorie des avions d’affaire légers, là où Bombardier n’est pas présent.

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