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L’AIMTA se prononce sur l’environnement

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Élection fédérale et semaine internationale pour le climat
Mettre nos compétences en aérospatiale au service de l’environnement

Montréal, 25 septembre 2019 – L’augmentation de l’empreinte carbone de l’aviation et la croissance du nombre d’appareils envoyé vers les cimetières d’avions sont deux tendances que nous devrons renverser rapidement au nom de la protection de l’environnement.

Le mois dernier, nous avons présenté un document comprenant une série de propositions sur l’aérospatiale et l’environnement. Comme la quasi-totalité des partis politiques fédéraux en ont obtenu une copie et que le fédéral à son rôle à jouer, il serait important d’entendre ce qu’ils ont à dire sur ce que nous proposons.

Réduction de l’empreinte carbone en transport aérien.

La progression d’avions commerciaux en service -de 5 800 à plus de 24 000 entre 1980 et 2018- fait en sorte que l’empreinte carbone de l’aviation ne cesse de croître même si la consommation de carburant des nouvelles générations d’aéronefs diminue.

Le 19 septembre dernier, un rapport de l’International Council on Clean Transportationestimait à 918 millions de tonnes métriques de Co2 l’empreinte carbone du transport aérien (passagers et marchandises) pour l’année 2018. De son côté, le Rocky Mountain Institute avance, dans un rapport publié en janvier que les émissions de carbone du secteur aérien atteindront une gigatonne à partir de 2020, ce qui représentera entre 3 % et 9 % des émissions mondiales annuelles.

« Il est clair que nous devons réduire significativement l’empreinte carbone provenant du transport aérien, explique David Chartrand, coordonnateur québécois du Syndicat des Machinistes. Pour assurer une transition vers des énergies vertes nous devons miser sur l’innovation. Au Québec nous avons tous les outils pour nous attaquer à ce problème. Déjà en 2015, les travaux de recherche réalisés par le Regroupement pour le développement de l’avion plus écologique (SA²GE) proposaient une réduction de 5 % des émissions de CO2 par avion. Dans le domaine des aéronefs électriques, des avancées intéressantes ont aussi été réalisées par la faculté de génie de l’université de Sherbrooke. Cela dit il faut accélérer le rythme en mobilisant davantage de ressources et pour y arriver il faut que la volonté politique de nos gouvernements soit au rendez-vous. »

Favoriser le développement d’activités d’entreposages et de recyclage d’aéronefs au Québec

Selon les dernières prévisions d’Airbus, 39 210 avions neufs seront commandés de 2019 à 2038. De ce nombre 14 210 serviront à remplacer des appareils en service. Ce qui voudrait dire qu’environ 710 avions commerciaux par année, soit presque 2 par jour, seront retirés des airs durant les 20 prochaines années. Les appareils remplacés iront en grande partie rejoindre les dizaines de milliers d’aéronefs déjà entreposés ou abandonnés près d’un aéroport ou dans un désert. De tels stockages, souvent non sécurisés, entraînent inévitablement une contamination des sols par les fluides de l’appareil et les métaux toxiques de ses composantes, comme le plomb, le chrome et le cadmium.

« Nous sommes un des endroits dans le monde où il se fabrique le plus d’appareils et de composantes d’aéronefs, il serait donc logique que nous prenions nos responsabilités en développant notre filière de recyclage d’aéronefs, plaide le porte-parole québécois de l’AIMTA. Au Canada et plus particulièrement au Québec, nous avons le talent, les connaissances et les capacités nécessaires pour relever ce défi », estime le porte-parole du Syndicat des Machinistes.

En plus de s’adresser à un problème environnemental et de gaspillage de ressources qui ne fait que s’aggraver, la récupération d’aéronefs représente un excellent potentiel économique, de création d’emplois, de formation et de recherche.

Fait à noter, en juillet dernier, l’entreprise en démarrage Aerocycle a reçu ses accréditations de l’Aviation Supplier Association (ASA) et de l’Aircraft Fleet Recycling Association (AFRA) ce qui l’autorise à recycler des aéronefs, reconditionner et revendre certaines composantes. Il s’agit de la première entreprise au Canada à obtenir ces certifications.

« Que ce soit pour imposer une réduction des émissions de Co2 ou pour exiger une meilleure gestion des avions en fin de vie, des normes sévères finiront par s’imposer à l’échelle internationale. Si nos gouvernements commencent à s’impliquer dès maintenant dans le développement d’un secteur aérospatial écoresponsable, en plus de faire notre part pour la protection de l’environnement, nous serons en bonne position pour en profiter économiquement », conclut David Chartrand.

Résumé des propositions à caractère environnemental présenté dans le livre de l’AIMTA «Propulser le Québec vers de nouveau sommet. Pour un engagement renouvelé en aérospatiale ».

Accentuation de nos efforts dans la création d’un avion vert et l’amélioration et pour une meilleure gestion du cycle de vie des aéronefs.

Favoriser une utilisation écoresponsable des ressources et des infrastructures affectées à la production des aéronefs et de ses composantes au pays.

Intensification des efforts en faveur d’une transition énergétique (sources d’énergie alternatives pour les aéronefs), par le soutien de projets de recherche dans nos institutions nationales de R-D.

Soutenir la création d’une filiale de récupération des aéronefs et de leurs composantes au Québec.

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2 avis sur “L’AIMTA se prononce sur l’environnement

  • Louis Martineau

    J’ai lu le livre publier par l’AIMTA 712 Propulser le Québec vers de nouveau sommets. Ce livre est très bien documenter et très intéressant pour ceux qui s’intéressent à se secteur. On peu le lire ou l’imprimer à partir du site du syndicat. C’est gratuit. Sa donne plus de 120 pages 81/2 x 14.

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