Le Q400 et le CRJ sortent de l’ombre du C Series

Le 21 juin dernier, Bombardier a tenu une rencontre avec un groupe de journalistes spécialisés en aérospatiale. L’objectif de Bombardier était de présenter les grandes lignes de ce que présentera Bombardier au salon aéronautique de Farnborough qui se tiendra dans un peu plus de deux semaines.

 

Depuis son vol inaugural au mois de septembre 2013, le C Series a retenu presque toute l’attention médiatique que pouvait obtenir Bombardier. Mais alors qu’Airbus s’apprête à prendre le contrôle du C Series, Bombardier Avions commerciaux peut maintenant ramener le Q400 et le CRJ à l’avant-scène et ce sera son principal objectif pour Farnborough.

 

Il faut dire qu’au cours des deux dernières années, l’avionneur montréalais a beaucoup travaillé sur ses deux programmes. C’est en février 2016 que la version à 90 passagers du Q400 a été lancée officiellement ce qui a permis de réduire son coût d’exploitation par siège disponible de 15%. Depuis cette annonce Bombardier Avions commerciaux a vendu près de 70 appareils. La possibilité de remotoriser le Q400 a aussi été évaluée et la conclusion est que l’augmentation du prix de vente serait trop haute par rapport aux économies de carburant générées. Il n’est pas impossible que la cabine du Q400 soit revue en s’inspirant de ce qui a été fait sur le CRJ.

 

Questionné sur le lieu du prochain site de production du Q400, le président de Bombardier Avions commerciaux, Fred Cromer a clairement indiqué que la décision n’était pas encore prise mais a mentionné avoir un penchant pour Toronto. Par contre il a souligné la nécessité d’en réduire le coût de production et que cela serait un facteur important dans le choix du prochain site. C’est un appareil aux couleurs d’Ethiopian Airlines qui servira de démonstrateur à Farnborough.

 

 

Pour le CRJ, comme nous l’avons déjà mentionné dans un texte précédent, la nouvelle cabine ATMOSPHÈRE semble plaire aux clients de Bombardier Avions commerciaux. Pour ce qui est d’une possible remotorisation du CRJ c’est à peu près la même évaluation que celle du Q400 et elle a été mise de côté. Par contre, des améliorations à son aérodynamique sont encore possible. Bombardier Avions commerciaux tient à garder le CRJ 700 dans son portfolio, et ce même si elle n’en a très peu vendu depuis plusieurs années. Il faut savoir que la ligne d’assemblage du CRJ permet de passer du CRJ 700 au CRJ 900 et au CRJ 1000 sans avoir à modifier l’outillage. Toutes les variantes sont disponibles pour les clients et cela n’entraîne pas de frais de production supplémentaires. Pour ce qui est du CRJ 1000, les gens du marketing de Bombardier Avions commerciaux pensent que c’est un avion qui a encore un bon potentiel en Europe et qu’ils pourront en convaincre les clients.

 

Bombardier Avions commerciaux considère que la cabine du CRJ 900 offre plus de flexibilité aux compagnies aériennes, la décision de Delta Airlines qui a choisi de configurer ses prochains CRJ 900 à 70 sièges avec la première classe en est un exemple. Les compagnies aériennes peuvent également configurer le CRJ en trois classes; première, économie supérieure et économie comme sur les plus gros avions tels que l’A320. Cela permet de mieux couvrir chacun des segments de marché tout en optimisant les revenus, et ce même sur les liaisons à plus faible

densité..

 

Les commandes successives d’American Airlines et de Delta Airlines ont fait doubler le carnet de commandes du CRJ et une augmentation de la cadence de production en septembre est au menu. C’est un CRJ 900 équipé de la nouvelle cabine ATMOSPHÈRE et aux couleurs de Delta Airlines qui sera le démonstrateur à Farnborough

 

 

Les prévisions de marché de Bombardier Avions commerciaux n’ont toujours pas changées et elle espère obtenir 50% des parts du marché qui est évalué à 5 000 appareils de 60 à 100 passagers au cours des 20 prochaines années. Ce qui représente tout de même 125 livraisons par année au total des deux programmes; c’est beaucoup plus que la cinquantaine livrée en 2017.

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