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Bombardier et Mitsubishi pourraient signer une entente cette semaine

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Normalement, la semaine qui suit celle du Bourget est plutôt tranquille dans l’industrie aérospatiale, mais pas cette année. Je suis revenu à Montréal vendredi après-midi et à peine avais-je eu le temps de défaire ma valise que déjà des informations me parvenaient à propos des négociations entre Bombardier et Mitsubishi.

 

Les négociations

On sait que Mitsubishi Aircraft Corporation (MITAC) s’intéresse au réseau de service à la clientèle ainsi qu’au département d’engineering du CRJ. Il semblerait que MITAC se soit résolue à faire également l’acquisition de la portion industrielle du programme CRJ, c’est-à-dire la ligne d’assemblage. Selon ce que nous avons appris, avant de statuer définitivement sur le sort de la ligne d’assemblage du CRJ, MITAC aurait exprimé le souhait de rencontrer le gouvernement du Québec. Nous n’avons pas été en mesure d’établir si cette rencontre aurait lieu avant ou après la signature de l’entente entre Bombardier et MITAC.

 

Le rôle de la grappe aérospatiale québécoise

Durant le Bourget, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec des intervenants d’Aéro Montréal, Montréal International, l’AIMTA ainsi qu’avec le ministre de l’économie et de l’innovation M. Pierre Fitzgibbon et tous souhaitaient rencontrer MITAC et attendaient qu’une entente soit signée avec Bombardier. Bien que nous n’ayons pas eu de discussion formelle à propos de MITAC avec des gens d’Investissement Québec, il est raisonnable de penser qu’eux aussi souhaitent rencontrer MITAC.

 

Pas besoin d’être devin pour comprendre que l’implantation de MITAC permettrait d’accélérer le développement industriel à l’aéroport de Mirabel, voir l’article de La Presse : « Airbus : Mirabel un futur mini-Toulouse? ». Les intervenants de la grappe aérospatiale québécoise eux le savent et vous pouvez pariez qu’ils vont mettre en commun tout leur savoir-faire afin de trouver une solution gagnante pour MITAC et le Québec. Si la grappe aérospatiale québécoise a réussi à se hisser au troisième rang mondial, c’est entre autre parce que tous les intervenants sont capables de s’unir et de trouver des solutions originales.

 

Les nouveaux partenaires

Une fois que MITAC aura signé une entente avec Bombardier, elle deviendra locataire et voisin d’Airbus à Mirabel et les deux parties auront à négocier les termes du nouveau bail. Cette situation permettra d’ouvrir un nouveau dialogue entre ces deux géants industriels qui se connaissent peu.

 

Airbus veut augmenter la cadence de production de la famille d’avions A320 à 60 appareils par mois et au-delà, mais son ambition est freinée par l’incapacité de ses fournisseurs à suivre le rythme. Dans ce contexte, l’arrivée de Mitsubishi à Mirabel, qui compte également une division de fabrication de pièces et composantes, pourrait représenter une solution intéressante pour Airbus surtout que l’arrêt de production du CRJ libèrerait de la capacité de production.

 

Il est encore trop tôt pour établir avec certitude qu’elle tournure prendra l’implantation de Mitsubishi à Mirabel, mais tout, vraiment tout, est possible.

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7 avis sur “Bombardier et Mitsubishi pourraient signer une entente cette semaine

  • Effectivement tout est possible, mais Mitsubishi est une grosse compagnie avec une culture d’entreprise que l’on comprend pas nécessairement très bien.

    Ce que je veux dire par là est que la cadence de la prise de décision n’est peut-être pas aussi rapide que l’on souhaiterait.

    Égoïstement, je souhaite de tout mon cœur que Bombardier vend rapidement le programme CRJ dans de très bonnes conditions. Il faut que les actions de Bombardier montent. J’en ai marre de voir mes économies se trouvent à perte.

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  • Mario Magnan

    Moi aussi j’aimerais bien que le titre de Bombardier mon avant mes 100 ans car sa fait plusieurs années que mon bas de laine fin comme les glaciers alors que les grands patrons s’enrichissent euxxxx. C’est bien beau de se départir de leur actifs mais j’aimerais bien qu’il vende une avions de temps à autre sur sa je les confie à ma puissante supérieure. Mario M. de Terrebonne

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    • Avez vous remarqué que les titres étaient à CA$5.74 en juillet 2018 au moment justement les dirigeants avaient été donnés le droit de vendre les titres ? Certains se sont bien enrichis.

      Les prix ont chuté juste après. Coincidence ? Je ne crois pas, mais les patrons ont été blanchis par les autorités du marché boursier.

      En tout cas, c’est un signe que certains gros poissons de Bombardier Avions Commerciaux vont partir.

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  • Jean Marcoux

    J’espère bien que l’action va monter mais surtout que le dividende soit remis aux actionnaires

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