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Bombardier : hausse des commandes 

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Bombardier a publié ses résultats financiers du premier trimestre de 2022. Les revenus ont baissé de 90 M$ à 1,2 G$ contre 1,3 G$ en 2021. Ce léger recul s’explique par une baisse des livraisons d’avions d’affaires qui s’établit comme suit : 3 Learjet, 6 Challenger et 12 Global. Au premier trimestre de 2021, le fabricant avait livré 1 Learjet, 9 Challengers et 16 Global. Pour le premier trimestre de 2022, les revenus de vente d’avions étaient de 868 M$ contre 1 050 M$ en 2021. Ce sont les revenus des services après-vente qui ont largement compensé avec une hausse de 43 %. Ce secteur a rapporté 361 M$ en 2022 contre 269 M$ en 2021. 

Les cadences de production

Il faut être très prudent dans l’interprétation des livraisons au premier trimestre de l’année ; en aéronautique, le premier trimestre reflète rarement la tendance pour le reste de l’année. Le recul du nombre de livraisons n’indique pas nécessairement un ralentissement. Par exemple : au premier trimestre de 2019, Bombardier n’avait livré que 25 appareils. Pourtant, elle avait terminé l’année avec 142 livraisons. Les 21 livraisons du premier trimestre permettent donc de dire que l’entreprise pourrait livrer 120 avions d’affaires en 2022. 

Pour 2022, Bombardier a choisi de maintenir le nombre de livraisons à 120 soit le même qu’en 2021. Tenant compte des circonstances et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, cela est une bonne décision. Tous les fabricants d’avions éprouvent des difficultés à s’approvisionner en temps. L’ampleur des problèmes varie d’un trimestre à l’autre et d’un fabricant à l’autre. Mais ceux qui ont misé sur des augmentations de cadence s’exposent à des retards de livraison plus importants.

Les ventes

C’est du côté des ventes que les nouvelles sont les meilleures pour l’avionneur québécois. Elles ont connu un bon de 1,3 G$ et son carnet de commandes s’élève maintenant à 13,5 G$. Le ratio livraisons sur vente a donc été de 2,5 pour le trimestre ce qui est excellent. Cette forte reprise des commandes permet d’envisager quelques années de stabilité dans la production. 

Les finances

Au cours de ce premier trimestre, Bombardier a remboursé une autre tranche de 400 M$ de sa dette. Celle-ci est passée sous le cap du 7 G$ et s’établit maintenant à 6,7 G$. Le prochain remboursement de 800 M$ vient à échéance en 2024. Si la tendance se maintient, l’entreprise devrait être en mesure de la rembourser sans avoir à emprunter de nouveau. C’est la séquence des années 2025-26 et 27 qui seront plus exigeantes pour les finances de Bombardier. Les emprunts venant à terme durant cette période s’élèvent respectivement à 1,3 G$, un autre 1,3 G$ et finalement 2 G$. Mais bon, c’est encore loin.

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