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Downsview: Unifor veut prendre Bombardier en otage

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Dans un article publié dimanche matin, CTV News rapporte les propos du président canadien d’Unifor M. Jerry Dias

Lors de l’entretien, M. Dias s’est inquiété du sort des travailleurs de De Havilland dans la région de Toronto. Il souligne le refus de l’employeur de s’engager quant à la relocalisation de la production du Dash8 dans la région. M. Dias craint que l’intention de De Havilland soit de déplacer la production en Alberta. 

Pour sa part, De Havilland aurait déclaré que le syndicat doit accepter une convention collective « juste et raisonnable » avant de pouvoir investir dans le programme. Bref la porte n’est pas complètement fermée, mais il est évident que l’employeur demande des concessions. 

Pendant ce temps chez Bombardier

Les négociations ont repris chez Bombardier alors que le ton semble plus conciliant autant du côté syndical que patronal. Mais M. Dias indique que ce serait difficile de ne faire approuver qu’une seule convention collective. « Les deux compagnies partagent les mêmes stationnements ». Cette dernière déclaration signifie que les employés de Bombardier ne franchiraient pas la ligne de piquetage des collègues de De Havilland. M. Dias souligne que les employés ont travaillé côte à côte pendant 25 à 30 ans. Autrement dit, il faudra donc régler avec De Havilland et Bombardier. 

Du côté de Bombardier, l’on semble convaincu d’en arriver à une entente. La compagnie mentionne que cela fait plus de 20 ans qu’il n’y a pas eu de conflit à Downsview. 

Un coup de gueule

Jerry Dias est reconnu pour ses coups de gueule : une bonne bravade de temps à autre, cela plaît beaucoup aux membres. Mais après il faut régler sinon c’est inutile. 

Le fait qu’il menace de prendre Bombardier en otage en dit long sur son rapport de force avec De Havilland. En fait il n’en a aucun, la production du Dash8 va cesser avant la fin de l’année. Mais faire appel à la solidarité des membres chez Bombardier pendant une grève chez De Havilland est un pari risqué : après trois ou quatre semaines, les conjoints et conjointes vont se charger de mentionner l’importance de la solidarité envers la cellule familiale. 

La position de Bombardier

Lorsqu’une entreprise négocie le renouvellement d’une convention collective, la prudence est de mise. La moindre déclaration maladroite peut mettre le feu aux poudres. Tant que la production du Global se poursuit, c’est motus et bouche cousue pour les cadres. 

Bombardier est en bonne voie de réaliser son objectif de livrer 40 Global 7500 cette année. Les appareils devant être livrés en fin d’année sont déjà arrivés au centre de finition Laurent Beaudoin. S’il devait y avoir un arrêt de travail de quelques semaines, cela n’affecterait pas les revenus cette année. Mais soyez assuré que la compagnie prendra tous les moyens pour que ses employés soient au courant des dernières offres. Rendu à ce point, il ne reste plus qu’à laisser aller, l’épuisement financier et l’incertitude feront le travail. 

Pour ma part, je ne m’en fais pas trop même s’il devait y avoir encore de l’esbroufe dans les prochains jours. Je m’attends à ce que les employés de Bombardier à Toronto aient accepté leur nouvelle convention collective dans les prochaines semaines. 

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One thought on “Downsview: Unifor veut prendre Bombardier en otage

  • Sylvain Gagnon

    Bonjour. Si jamais sa tourne mal en Ontario , ici au Québec nous avons la main d œuvre et la productivité est supérieure.

    Répondre

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