Aérospatiale

L’achat secret de quatre F-35

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La saga canadienne du F-35, cinquième partie

En 2022, le Canada choisira fort probablement le F-35 pour moderniser sa flotte d’avions de chasse. Cette décision sera alors l’aboutissement d’une démarche qui a débuté en 1997. Dans une série de sept textes, je vous présente un résumé de la saga canadienne du F-35 qui aura duré 25 ans. 

L’achat secret de quatre F-35

Le gouvernement conservateur laisse donc paraître qu’il est prêt à réévaluer son choix. Mais dans les faits, il n’a toujours pas lâché le morceau et il manœuvre en douce. Au cours de l’année 2014, une demande est acheminée au département d’État à Washington : aux États-Unis, les pays étrangers qui achètent de l’équipement militaire américain ne font pas affaire directement avec les fabricants. La commande passe d’abord par le gouvernement qui examine en détail toutes les demandes. Seuls les pays alliés ou jugés sûrs peuvent acheter du matériel militaire américain. 

Les conservateurs proposent donc d’acheter quatre créneaux de livraison du gouvernement américain. Cela permettrait alors au Canada d’obtenir quatre F-35 en 2016-2017. En échange, le Canada céderait quatre F-35 de sa commande à venir avec des livraisons possibles en 2019. La subtilité ici est qu’il faut commander des F-35 afin de pouvoir céder les créneaux de livraison aux Américains.

Le gouvernement des États-Unis accepte, mais à la condition que cela ne retarde pas encore plus le développement du F-35. De plus, aucun autre pays allié ne doit faire une telle demande. Fin d’octobre, le dossier est très avancé et le bureau en charge du dossier a même informé le congrès. Mais en début novembre, une fuite de documents de la US Air force se produit. C’est le journaliste Paul Koring du Globe and Mail qui le premier a éventé l’histoire. Par la suite, les médias canadiens mettent la main sur le contenu d’un breffage fait au secrétaire de l’armée de l’air américaine. 

Cette histoire passe presque inaperçue au Québec, mais fait beaucoup de bruit au Canada anglais. Pris la main dans le sac, les conservateurs doivent annuler la transaction. Abonnez-vous gratuitement à notre chaîne YouTube en cliquant ici

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