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Ouf! L’année 2019 est terminée

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Avec son lot de rebondissements dans l’industrie aérospatiale, 2019 passera à l’histoire. Voici une revue rapide de cette année.

 

Airbus

L’année 2019 s’annonçait difficile pour Airbus : il y avait d’abord eu l’annonce de l’arrêt de la production de l’A380. Le début des vols d’essais du B777X devait permettre à Boeing de gruger des commandes à l’A350. Puis Boeing devait annoncer le NMA au Bourget afin de répondre à l’A321LR. Mais la crise du MAX est venue chambarder complètement l’ordre des choses.

 

Au Bourget, Airbus a lancé l’A321XLR qui accumule les commandes à un rythme très rapide. Le constructeur européen récupérera l’espace et le personnel libérés par l’A380 afin de produire plus d’A321LR et XLR. Le B777X sera en retard et l’A350 continue d’engranger les commandes. Somme toute une bonne année pour Airbus.

 

Air Canada

Les horaires des vols d’Air Canada ont été durement affectées par l’interdiction de vol du MAX. Le porte étendard canadien est tout de même parvenu à remplir près de 95% de ses engagements envers les passagers. La compagnie a continué à afficher un très bon rendement tout au long de 2019.

 

La décision d’acheter Transat est sans contredit l’un des meilleurs coups de toute l’industrie du transport aérien en 2019. Avec cette acquisition, Air Canada se retrouvera en excellente position face à la concurrence sur l’Atlantique-Nord.

 

 

Bell Flight

L’an dernier, l’usine d’hélicoptères de Bell Mirabel avait livré 179 appareils dont 116 Bell 505. Cette année on s’attend à 165 livraisons, dont 90 Bell 505. Le marché des hélicoptères moyens qui comprend les modèles 407, 412 et 429 a connu une légère amélioration en 2019.

 

 

Boeing

Si vous ne savez pas ce qui a mal fonctionné pour Boeing en 2019, vous êtes sur le mauvais site internet : soit que vous vous êtes accroché sur votre clavier, ou c’est votre moteur de recherche qui est totalement nul, changez-le!

 

Le 10 mars 2019, la boîte de Pandore s’est ouverte pour Boeing et elle ne s’est toujours pas refermée. Ceux qui croient que le pire est passé pour Boeing auront droit à de grosses surprises en 2020.

 

 

Bombardier

Au cours des 12 derniers mois, Bombardier s’est départi du programme Q400, a conclu une entente pour la vente de son usine d’ailes à Belfast ainsi que celle du Maroc et a également signé une entente avec Mitsubishi concernant le CRJ. Si à première vue cela ressemble à une vente de feu, ce n’est peut-être pas le cas; toutes les unités d’affaires vendues jusqu’à maintenant étaient soit déficitaires ou offraient peu de rendement. Toutes auraient nécessité de nouveaux investissements à court terme. Dans ce contexte, la décision de vendre était justifiée.

 

Pour ce qui est du programme d’élimination de 5 000 postes annoncé à la fin de 2018, il devrait se terminer bientôt. Cette restructuration avait fait beaucoup de vagues lors de son annonce, mais elle a été appliquée discrètement en 2019.

 

Pour les Avions d’affaires, Bombardier devrait être en mesure de livrer 135 avions en 2019. Les livraisons de Global 7500 devraient faire augmenter les revenus de cette division de quelques centaines de millions de dollars. Le carnet de commandes était remonté à 15,3 G$ en début d’année. Mais avec les livraisons de Global 7500 il devrait avoir redescendu sous la barre des 15 G$.

 

Bombardier a également complété la vente de sa division de formation des pilotes d’avions d’affaires à CAE. L’année 2019 s’est conclue avec la vente des activités de câblage de Querétao à Latécoère le 31 décembre.

 

CAE

En 2019, CAE a poursuivi sa domination du marché des simulateurs pour l’aviation civile.

L’achat de la division formation de Bombardier en fait un joueur dominant dans la formation de pilotes d’avions d’affaires. Elle a également signé une entente avec Directional Aviation Capital. Lentement mais surement, CAE étend son emprise dans le secteur de l’aviation d’affaires.

 

Héroux-Devtek

Le troisième fabricant mondial de trains d’atterrissage a poursuivi son plan d’expansion et d’intégration verticale : après avoir complété l’intégration de la compagnie européenne CESA et de l’américaine Beaver Aerospace, elle a fait l’acquisition de la montréalaise Alta Précision. Ses ventes annuelles devraient passer de 484 M$ en 2019 à 560 M$ en 2020.

 

Boeing est un gros client d’héroux-Devtek, mais c’est surtout dans le secteur militaire qu’elle a des contrats. Elle devrait donc être épargné par la crise du MAX car elle ne fabrique que quelques petites composantes pour cet avion. L’objectif de livraison de trains d’atterrissage du B777 et du B777X est maintenue pour 2020.

 

 

Pratt & Whitney Canada

La division canadienne du fabricant de moteurs, a annoncé cet automne le développement de la version FADEC du célèbre PT6. La mise au point du PW812 destiné au Falcon 6X se poursuit normalement.

 

Nous tenons à souligner que l’usine de Mirabel qui assemble les moteurs PW1500G de l’A220 n’a jamais vraiment connue de difficultés. Elle a toujours été en mesure de suivre le rythme à condition de recevoir suffisamment de composantes.

 

Voilà qui complète notre revue de l’année des grands acteurs de l’industrie. Certainement que 2020 nous réservera d’autres grosses surprises, mais en attendant je vous souhaite une bonne année!

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