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Plan B, Transat se recentre sur l’aérien

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La présidente et chef de la direction de Transat, Mme Annick Guérard, a tenu son premier appel-conférence hier. Lors de sa discussion avec les analystes financiers, elle a expliqué son plan stratégique des cinq prochaines années. En 2020, Transat a sécurisé 820 M$ de financement dont 220 M$ ont été utilisés au 30 avril dernier. La compagnie possède donc les liquidités nécessaires pour survivre à la crise.

Le plan précédent

Mme Guérard a rappelé que le plan stratégique précédent comportait deux grands volets : il y avait le développement du réseau hôtelier qui n’a jamais vraiment débuté. D’ailleurs, la valeur des actifs embryonnaires du réseau d’hôtels n’est que de 38 M$. La pandémie et la situation financière du groupe Transat font en sorte que ce projet est abandonné. 

L’autre volet important était la réduction des coûts d’exploitation et la restructuration de la flotte. Cette partie du plan stratégique précédent a été appliquée et est très avancée. 

Le nouveau plan stratégique

D’ici 2026, Transat va centrer ses efforts sur ses opérations aériennes afin de les rentabiliser. La compagnie va continuer de vendre des forfaits voyages, mais ses efforts de rationalisation se feront du côté d’Air Transat. 

La réduction des coûts d’exploitation d’Air Transat se poursuit et le fait d’avoir seulement deux types d’avions est une étape importante. Son nouveau parc aérien est beaucoup plus jeune et demande moins d’entretien et de formation. De plus, l’A321LR solutionne le problème de saisonnalité dont a beaucoup souffert Air Transat dans le passé. De plus, elle négocie avec ses fournisseurs afin de réduire ses coûts de location d’appareils. Cependant, cette négociation ne doit pas se traduire par un manque de flexibilité opérationnelle. 

Si la tendance se maintient, la reprise des vols se fera le 30 juillet prochain. La compagnie reprendra ses activités avec seulement trois destinations à partir de Montréal qui sont Paris, Cancún et Punta Cana. Par la suite, les destinations et les vols seront ajoutés graduellement selon la demande. Mme Guérard souligne la nécessité d’être prudent dans la relance et l’ajout de liaisons. Dorénavant, Air Transat n’offrira plus de vols internationaux dans l’Ouest canadien. Elle entend plutôt se concentrer ses vols internationaux dans l’est principalement à Montréal. Toronto et Québec seront également utilisés pour les destinations internationales.

L’objectif d’Air Transat est d’augmenter le taux d’utilisation de ses appareils ; pour y arriver, elle compte développer ses vols intérieurs et transfrontaliers. Elle tentera d’amener des touristes de l’Ouest à transiter par Montréal et Toronto pour les destinations transatlantiques. Rappelons qu’avec l’A321LR, elle pourra offrir plus de vols directs vers des villes européennes au départ de Montréal et Toronto. Enfin, le développement d’une alliance stratégique demeure une priorité afin de soutenir ce recentrage. 

La reprise

Notez qu’à ce jour, 64 % de ses clients ont demandé un remboursement ce qui représente près de 200 M$. C’est beaucoup plus que les autres compagnies aériennes canadiennes dont le taux de remboursement est de 40 %. Le fait que Transat est une plus forte proportion de la clientèle vacances pourrait expliquer ce fait. 

Mme Gérard a mentionné que depuis 7 à 9 jours, les réservations pour les destinations soleil avaient repris. Cela coïncide avec l’annonce du gouvernement canadien de laisser tomber la quarantaine à l’hôtel obligatoire. Elle affirme que sur une base quotidienne, les réservations se font au même rythme qu’en 2019. Bien que ces données préliminaires soient de bon augure, la compagnie attend avant de rajouter de nouveaux vols. C’est avec prudence que la compagnie ajustera son offre.

L’autre élément à retenir c’est la flexibilité ; toutes les compagnies aériennes vont devoir faire preuve de souplesse au cours des 12 prochains mois. Il est très difficile de planifier alors que les pays assouplissent les restrictions d’entrée sans coordination. De plus, il y aura forcément des résurgences régionales de la pandémie et donc des restrictions de voyage. Pour le moment, le mot d’ordre chez Transat est de stabiliser et rentabiliser les opérations aériennes.

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