Aérospatiale

Boeing reconnait l’ampleur de la crise actuelle

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Le président et chef de la direction de Boeing, M. Davis Calhoun’ a écrit une lettre à ses employés. La lettre de M. Calhoun informe les employés d’un programme de mise à pied volontaire offert à tous les employés. La compagnie fera connaître les détails du programme de départ volontaire dans trois semaines.

Dans son texte, M. Calhoun reconnait que les temps sont difficiles pour toute l’industrie aérospatiale. Il mentionne également que les conséquences de la crise actuelle dureront plusieurs années : 

“But one thing is already clear: It will take time for the aerospace industry to recover from the crisis. When the world emerges from the pandemic, the size of the commercial market and the types of products and services our customers want and need will likely be different. We will need to balance the supply and demand accordingly as the industry goes through the recovery process for years to come.”

Notre traduction cette déclaration se lit comme suit :

« Mais une chose est déjà claire: il faudra du temps à l’industrie aérospatiale pour se remettre de la crise. Lorsque le monde sortira de la pandémie, la taille du marché commercial et les types de produits et services que nos clients veulent et dont ils auront besoin seront probablement différents. Nous devrons équilibrer l’offre et la demande en conséquence alors que l’industrie passe par le processus de reprise pour les années à venir. »

Boeing est le premier fabricant d’avion à reconnaître que les effets de la pandémies sont sérieux et dureront. La déclaration de M. Calhoun est très lucide et courageuse dans les circonstances.

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14 avis sur “Boeing reconnait l’ampleur de la crise actuelle

  • CLAUDE BOULAY

    Il a dit à mot couvert, de façon subtile et lucide que le 737MAX ne fera plus parti du type de produits que nos clients veulent et dont ils auront besoin.
    Beaucoup de cies aériennes ont décidées de retirer prématurément de leurs flottes les 747, 757 et 767. En bref les cies survivantes après la fin de la pandémie auront le privilège de voir des opportunités pour acquérir des avions neufs et modernes sans avoir à attendre une décennie. Il y aura un mouvement vers des avions plus petits et plus économiques. Le A220 sera un atout pour Airbus car il pourra aisément remplacé les A320 et 737 devenu soudain trop gros. Les A320 eux remplaceront les A321. Comme tu le disais, ce qui est important maintenant est le coût du vol. Les MAX7 et 8 pourraient être remplacé par les A220 ou E2. Donc Boeing a intérêt de ratifier son entente avec Embraer.

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    • Quelle belle naïveté… Airbus, comme tout les autres, va drastiquement revoir sa production à la baisse pour les prochaines années. Sachant que l’A320 est beaucoup plus rentable que l’A220 et qu’ils ne seront plus limité en capacité de production, quel appareil croyez-vous qu’ils vont pousser à leurs clients potentiels? Pour le Max, il sera recertifié bien avant la fin de la crise et Boeing poussera très fort pour le vendre, surtout qu’ils risquent d’avoir beaucoup d’appareils déjà produit dont les clients auront annulé leurs commandes, donc les prix seront très (très) bas, beaucoup plus qu’un A220.

      Et si, dans votre belle naïveté, vous croyez toujours que ça se bousculera aux portes pour acheter des appareils neufs, sachez que ça prendra de 5 à 10 ans à l’industrie aérienne pour se remettre de cette crise, et même là je ne suis même pas sur qu’on reviendra un jour aux niveaux de production d’avant le Covid-19, Ajoutez à celà la chute de prix du pétrole et les transporteurs seront beaucoup plus enclin à conserver leurs vieux appareils très longtemps, sinon il y aura toujours des milliers d’appareils récents disponible à la location ou l’achat à très bas prix suite aux dizaines de transporteurs qui ont fait ou feront faillite dans les prochains mois.

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      • Y’a pas de question à se poser. Le pique est maintenant passé et ça ne reviendra pas avant des décennies.

        Le convirus qui est une opération de prise de contrôle des masses encore plus grande, fera tombé le système financier et une reconfiguration complète de l’économie aura lieu avec à la clé une paupérisation massive des gens en occident. Beaucoup moins de gens aurons les moyens de voyager avec en plus une bloquisation de l’économie qui rendra plus difficile le déplacement entre les blocs/continents.

        C’est clair que le transport long courrier va prendre une débarque en premier.

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        • Je pourrais ajouter que c’était plus que prévisible sachant qui est au commande. Ce que l’on ne savait pas exactement c’est qu’est-ce qu’ils allaient utiliser pour déclencher cet effondrement de l’économie.

          Ils ont choisit un virus qui ne fera pas beaucoup plus de mort que l’an passé ou l’année d’avant. La différence c’est la mise à contribution des médias de masse qu’ils contrôlent pour créer une panique. On voit que la masse est stupide même ceux qui ont des diplômes. C’est là qu’on découvre que les écoles ne sont là pour que ça apprennent par coeur et recrache sur la feuille à l’examen. C’est là qu’on découvre qu’on est entouré d’une bande d’idiots diplômés.

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  • CLAUDE BOULAY

    « Pour le Max, il sera recertifié bien avant la fin de la crise » . Un des arguments pour la recertification est qu’il y avait une pénurie d’avions de la catégorie du MAX8. Il est possible d’annuler la commande d’un avion dangereux et défectueux sans pénalité et de pouvoir commander un Airbus avec un délai de livraison raisonnable. Pourquoi les organismes réglementaires recertifiraient un avion défectueux alors que personne en a besoin et qui présente des risques pour l’industrie aérienne. S’il y a un autre accident avec le MAX, les organismes de réglementations seront crucifiés sur la place publique. Pourquoi le gouvernement mettrait des milliards pour un avion condamné conçu par une cies qui ne cesse de faire des erreurs. Toutes les cies aériennes recevront des milliards de leurs gouvernements. Pourquoi ces derniers laisseraient les cies aériennes acheté un avion défectueux et dangereux alors que leurs contribuables ne veulent pas voler dans des cercueils volants. S’il y a une autre accident, tous les MAX seront définitivement cloués au sol et il faudra de nouveau avoir besoin des gouvernements. Les gouvernements voient les choses sur le long terme de leurs transporteurs nationaux et la plupart auront leurs mots à dire sur les décisions concernant les flottes. Vendre des MAX à perte, même à un prix inférieur au A220 personne n’en veut. Présentement on peut acheter un A380 usagé à un prix inférieur à un A220 et pourtant personne ne semble intéresser. Le gouvernement ne laissera pas American, United, Southwest, Alaska avoir des milliers de MAX défectueux et dangereux et verser des dizaines de milliards. Le gouvernement forcera Boeing à construire un nouvel avion moderne et sécuritaire pour le futur.
    Le A220 est l’avion le plus moderne présentement et les avions de 100 à 150 places seront de plus en plus populaires..

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  • Moi je dirais qu’AIRBUS, avec une clarification de son carnet de commande, va ramasser une partie des commandes annulées chez Bowing.

    En fait, AIRBUS va se ramasser avec 80% du marché mono-couloir plus rapidement qu’ils ne le pensaient.

    L’arrivée du CS500 est maintenant sur la glace pour très longtemps. Peut-être 10-15 ans.

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    • Guillaume

      En effet, ce qui empêchait airbus de profiter de la crise du max en part de marché, c était la taille de ce marché. Beaucoup trop gros pour s en emparer seul.
      La réduction du marché va permettre à airbus de sortir le max en proposant le 320 à la place.
      C est le coup de grâce pour Boeing. Je ne vois pas comment ils peuvent survivre à ça.

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      • Guillaume

        Par contre, si dans l ancien contexte, le 220 était un atout pour airbus face au max, avec un marché considérablement réduit et un 320 à vendre en grande quantité, le 220 n a plus aucun intérêt pour eux pendant les 3 ou 4 prochaines années.
        On peut oublier le 500 et les augmentations de cadences sur le 220…

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        • André Allard

          Et il y a la pertinence des deux lignes d’assemblages de Mobile qu’il faudra revoir. À partir du moment où les gouvernements US et Européens subventionnent directement A et B, il n’y a plus de discorde et l’utilité de Mobile devient questionable.

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          • Guillaume

            Les américains pour continuer à acheter des 320, voudront les assembler chez eux. Sans quoi ils subventionneront massivement un nouveau projet chez eux.

            C est normale. Tout le monde demande une sorte d offsets en échange d une ouverture de marché.

            Pour le reste, cette histoire de subventions est une excuse.
            Si c est pas des subventions, c est des vis de procédures, des non respect d embargos, l utilisation du dollar dans une transaction, des violations de brevet…
            Tout est bon pour attaquer l adversaire.
            Je sais que pour vous, la justice c est indépendant et impartial, et que vous pensez qu il existe un droit international…
            Sauf que la justice c est quelque chose qui ne peut s appliquer que dans un cadre national.
            À l international la justice n existe pas, c est juste un moyen de pression du fort au faible. Une arme économique et politique. Et sur ce terrain la, l Europe et les USA sont clairement en guerre ouverte. Cela ne changera pas demain.

  • CLAUDE BOULAY

    L’A220-500 attend juste une opportunité pour son lancement. Parmi les opportunités, le lancement par Boeing d’un nouvel avion pour remplacer le 737. ce nouvel avion ne serait pas disponible avant 7 à 8 ans. Airbus pourrait rendre disponible l’A220-500 dans 3 ans. Une cie comme Southwest qui a plus de 500 737-700 dans sa flotte pourrait les remplacer par des A220-300 et serait intéresser par la version 500 pour remplacer la commande de MAX8 qu’elle annulera. Air France a déjà manifesté son intérêt pour le 500. L’A320 est un excellent avion mais il a été conçu il y a 32 ans. Il faut apprendre des erreurs des autres comme Boeing avec son 737. La pandémie offre une opportunité de faire une transition alors que tout est au ralenti pour les 2 prochaines années.

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    • André Allard

      Ca va être très difficile de livrer les avions déjà vendu pour les trois prochaines années. Oublie l’A220-500 pour 10 prochaines années

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      • CLAUDE BOULAY

        Voilà une opportunité de vendre des A220-300 à Southwest qui a besoin d’un avion de 140 places pour remplacer les 500 737-700 qu’elle détient. L’A220 était le seul choix logique et l’A320 est trop gros. Une partie de ces avions pourraient être assemblé à Mobile. Même si on enlève les subventions dans l’équation, Trump est toujours là et il y aura un mouvement de démondialisation dans les prochaines années. Si le MAX plante, il faudra occuper les gens qui le fabriquaient et en fabriquer à Mobile avec des travailleurs américains sera un atout.

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