Aérospatiale

Chute libre : L’affaire Boeing

Pour partager cette publication :

Cela fait maintenant plus d’une semaine que Netflix présente Chute libre : L’affaire Boeing. D’une durée d’une heure 30 minutes, ce documentaire raconte l’histoire des deux écrasements de B737MAX. Si vous avez suivi cette saga, vous n’apprendrez pas grand-chose de nouveau. Par contre, j’ai trouvé que l’arrogance dont ont fait preuve et Boeing et son PDG à l’époque est bien soulignée. C’est cette attitude de « nous sommes infaillibles » qui a mené aux deux catastrophes et à la chute du géant. 

Si vous êtes abonnés à Netflix, je vous invite à le regarder. Vos commentaires sur le documentaire sont les bienvenus. 

>>> Suivez-nous sur Facebook et Twitter

7 avis sur “Chute libre : L’affaire Boeing

  • Nicolas

    Cette arrogance nous fait comprendre pourquoi la FAA est maintenant très méfiante envers Boeing, on le voit avec la recertification unitaire des Max et avec le 787. Le lien de confiance a été brisé…

    Répondre
  • Normand Hamel

    Je dois avouer que suis un peu surpris par l’attitude actuelle de la FAA. C’est que j’ai toujours pensé que la FAA était plus ou moins de connivence avec Boeing et ce essentiellement pour deux raisons:

    1- Plusieurs agents de la FAA responsables de la certification des avions de Boeing sont d’anciens employés de cette dernière.

    2- La direction de la FAA reçoit beaucoup de pression de la part du gouvernement américain à l’effet de nuire le moins possible à Boeing pour ultimement favoriser l’économie américaine.

    Mais comme l’image de la FAA a été considérablement ternie dans l’affaire du 737 MAX cette vénérable institution, qui était jusqu’ici la référence, se devait de redorer son blason, ce qu’elle semble faire plutôt bien en ce moment. C’est que Boeing est allé beaucoup trop loin dans la recherche du profit et en paye aujourd’hui le prix. De plus, les employés de Boeing, particulièrement les anciens, se sentent eux aussi trahis tout autant que la FAA elle-même.

    Ce que j’ai un peu de difficulté à comprendre c’est pourquoi le titre se transige encore en haut de 200 US$. C’est sans doute dû au fait que nous sommes ici dans un duopole et qu’Airbus ne peut à elle seule suffire à la demande. Donc Boeing est assuré de maintenir une part importante du marché même si celle-ci risque de diminuer avec le temps, particulièrement dans la catégorie monocouloir où le 737 est appelé à perdre de plus en plus de terrain par rapport à la famille monocouloir d’Airbus qui elle comprend toute une gamme de produits très compétitifs: A220, A320 et A321, alors que pour Boeing seul le MAX 8 est encore vraiment dans la course.

    Je suis cependant beaucoup moins inquiet du côté des gros porteurs; quoique l’avenir du 777 demeure incertain et il faudra sans doute de nombreuses années avant qu’il devienne rentable, si tant il est qu’il le devienne un jour. Par contre le 787 semble malgré tout promis à un meilleur avenir même s’il connait encore des difficultés présentement au niveau de la production; on peut penser qu’il s’agit de difficultés passagères qui seront éventuellement réglées.

    Mais ce qui me préoccupe le plus concernant l’avenir de Boeing c’est sa capacité à attirer et retenir les meilleurs talents. La réputation de Boeing est tellement entachée que peu d’ingénieurs talentueux veulent aller travailler pour eux. Et il s’agit d’un cercle vicieux, parce que comme le talent fait défaut présentement la plupart des programmes sont en difficulté; et comme tout semble mal aller pour Boeing peu d’ingénieurs sont prêts à aller y travailler, surtout dans un contexte où il y a pénurie d’ingénieurs partout dans le monde.

    Cela dit il y a encore de l’espoir car comme je l’ai dit plus haut nous sommes dans un duopole et les concurrents potentiels se retrouvent eux aussi pour la plupart dans une impasse: Bombardier est retourné aux avions d’affaires; Embraer se retrouve aujourd’hui orphelin; la Chine demeure incapable de faire certifier ses avions à l’international; et les Russes quant à eux viennent de se tirer dans le pied pour les raisons que l’on connait.

    Répondre
  • François Bouchard

    Je viens d’écouter le film, c’est vrai qu’on n’apprend pas grand chose. Par contre, les images sont fortes et nous remémorent les faits, tout ça est scandaleux. En fait c’est incroyable que le pdg soit parti avec 62 millions $ après un pareil scandale. Les Américains sont capables de tout, c’est capotant.

    Répondre
    • André Allard

      Alors que Dennis Muilenberg était le PDG de Boeings,
      • La compagnie a connu de gros problèmes avec le KC-46,
      • A déposer une plainte contre Bombardier et pousser le C Series vers Airbus
      • Perdu le contrat de renouvellement des CF-18 qui était pourtant dans la poche
      • Connut la crise du MAX dont le deuxième crash aurait pu être évité

      Tout cela lui a valu une prime de 62 M$ et en plus après son départ, des problèmes sont apparus sur le B787, mais ils dataient de son époque. Il a toute une feuille de route le Dennis.

      Répondre
      • Nicolas

        Muilenberg n’a eu aucune prime de séparation. Le 62 M$ provient des dizaines de milliers dizaines d’options qu’il possédait et des prestations de retraite qui étaient à son contrat.

        Répondre
        • André Allard

          Tout à fait d’accord, prime de séparation n’est pas la bonne expression. Mais 62 M$, ca fait un beau magot si l’on tient compte des résultats.

          Répondre
          • Nicolas

            Malheureusement, les hauts dirigeants sont rarement ceux qui paient la note, sauf quand il y a fraude avérée…

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *