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Le retour du B737MAX dans les manchettes

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Depuis l’accident tragique du vol 302 d’Ethiopian Airlines, la moindre nouvelle concernant le B737MAX fait les manchettes. Au cours des dernières semaines, son retour en service a donc attiré l’attention des médias. 

L’incident

Le 22 décembre dernier, le vol AC2358 a connu des problèmes et a fait un atterrissage d’urgence. C’est le site Aviation24.be qui a reporté l’incident : 

« Juste après le décollage, l’équipage a reçu une indication de basse pression hydraulique du moteur gauche. L’équipage et les contrôleurs de répartition / d’ingénierie de la compagnie aérienne ont initialement décidé de continuer vers Montréal, mais l’équipage a reçu une indication d’un déséquilibre de carburant de l’aile gauche et a coupé le moteur gauche. L’équipage a déclaré une urgence PAN PAN et s’est dérouté vers Tucson à proximité pour un atterrissage en toute sécurité. »

L’appareil immatriculé C-FSNQ était un B737MAX d’Air Canada. Il effectuait un vol de transfert sans passagers entre son lieu de remisage et Montréal. Il était remisé à l’aéroport de Pinal Park en Arizona depuis le 24 février dernier. En février 2020, il avait subi un entretien périodique aux ateliers d’AAR à Windsor en Ontario. 

Il y en aura d’autres en 2021

Au cours de l’année 2020, les compagnies aériennes ont remisé des milliers d’avions devenus inutiles à cause de la COVID-19. Or, les avions de ligne sont à leur meilleurs lorsqu’ils volent régulièrement. Ils ne sont pas fait pour flâner de long mois dans le désert. Au fur et à mesure que les compagnies aériennes vont les remettre en service, il faut s’attendre à des pannes similaires à celle du vol AC2358. 

Bien qu’il soit regrettable, les incidents de ce genre ne posent pas une menace sérieuse à la sécurité aérienne; les procédures ont beaucoup évolué et la décision de mettre un terme au vol est beaucoup plus rapide. De nos jours, il est exceptionnel que la situation dégénère et devienne critique. 

Le B737MAX

De tous les incidents impliquant des avions qui avaient été remisés, ceux avec des B737MAX seront plus médiatisés. De plus, comme certains MAX sont remisés depuis le printemps 2019, ils seront plus sujets à des problèmes mineurs. Ils recevront donc encore plus d’attention que les autres et les gens des relations médias d’Air Canada le savent maintenant; ils ont eu à répondre aux questions des journalistes un 25 décembre. 

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12 avis sur “Le retour du B737MAX dans les manchettes

  • Nicolas

    C’est juste dommage que dans la plupart des médias on lit « panne moteur sur un B737 Max » alors que les pilotes ont simplement suivi la procédure et ont coupé le moteur.

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    • louis martineau

      Le titrage d’un article dans les médias semble plus pour attirer l’attention du lecteur que de donner une information exacte de l’incident ou accident que le journaliste va décrire avec plus d’exactitude dans son écrit. Je dirait information honnête ou information spectacle, mais la plupart des journalistes font une description honnête du sujet dont ils décrivent je crois.

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      • Guillaume

        De toute manière, si un café se renverse, le monde entier sera au courant.

        Leur gestion de la crise du max a été pour le moins opaque. C’ est ce qu’ ils vont payer pendant des années.

        Peut être qu’ un jour on saura ce qu’ il est vraiment passé avec le max.
        Parce-que, un an et demie pour une mise a jours software… Cela ne fait aucun sens.

        Ca laisse forcément des traces au niveau de la crédibilité.

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        • MarcelC.

          En fait, la réputation de Boeing est entachée à tout jamais. Et Boeing n’a pas intérêt à ce qu’on suive de près le retour en service du MAX car dans son cas, les problèmes sont la norme. Par conséquent, il est normal de parler des problèmes de cet avion et il n’y pas de raison à vouloir cacher ces informations. Il en va de la sécurité des voyageurs. Boeing n’avait qu’à être honnête et produire un bon avion, point à la ligne!

          D’ailleurs, quand il y aura des passagers assis derrière, il vaudrait mieux faire piloter ces appareils par des gars bien éveillés. C’est pourquoi Transports Canada devrait inclure une recommandation supplémentaire pour les pilotes à l’effet qu’avant chaque départ, ceux-ci devraient consommer une bonne ration de Red Bull; ça donne des ailes! 🐝🧋

          N.B. Le faux bourdon a judicieusement été choisi comme émoji cône pour représenter le MAX. En effet, le faux bourdon est, lui aussi, reconnu pour son vol erratique et son utilité restreinte.

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          • André Allard

            Je retiens le surnom de faux bourdon pour le MAX.

    • Denis

      Bonjour Nicolas,

      Bonjour Nicolas,
      Tu écris c’est juste dommage que dans la plupart des médias on lit « panne moteur sur un B737 Max . Un moteur de turbine avec une baisse de pression c’est bien malheureux mais c’est un Flight Snag et la procédure est de le couper (Arrêter) Comment veux-tu appeler ça autrement qu’un moteur en panne ? Là tu vas dire il aurait dû spécifier les données techniques dans son article. Pour voir si les lecteurs sont techniciens pour comprendre les données techniques d’une Turbine. Tu me fais bien rire

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      • Nicolas

        Il est question d’une baisse de pression du système hydraulique, peut-être un problème avec la pompe du moteur gauche (EDP) ou simplement une sonde du système hydraulique (alimenté par le moteur gauche) qui a fait défaut. De ce que j’ai compris à ce moment les pilotes ont décidé de continuer vers Montréal. Quelques minutes plus tard une alarme de déséquilibrage de carburant dans l’aile est apparu et c’est à ce moment qu’ils ont coupé le moteur et décidé d’atterrir dès que possible. Peut-être qu’il n’y a pas de lien entre les 2 alarmes.

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  • Normand Hamel

    Quand un moteur s’arrête en vol, ou doit selon la procédure être arrêté par les pilotes, peu importe la raison on est en droit d’appeler ça une panne moteur. Un bi-moteur qui vole sur un seul moteur avec des passagers à bord n’est pas une situation normale, c’est le moins que l’on puisse dire.

    Seulement cela n’a rien à voir avec le fait que le 737 MAX est un des avions les plus mal conçus de l’histoire de l’aviation. C’est plutôt la résultante d’une immobilisation prolongée. Voilà une distinction que la plupart des media ne sont pas en mesure de faire. Il ne faudrait surtout pas croire que Boeing a le monopole de l’incompétence.

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    • MarcelC.

      À date, je n’ai pas vu de média qui ait directement imputé cette panne à la mauvaise conception du MAX. Les médias n’ont, semble-t-il pour la plupart, que rapporté le fait de l’incident mais sans fournir d’explication.

      Il me semble qu’on puisse tout de même associer cette panne au fait d’une immobilisation prolongée, qui elle-même est conséquente à une mauvaise conception de l’appareil. En effet, si l’avion avait été bien conçu au départ, il n’aurait pas fait l’objet d’une immobilisation prolongée. C’est un peu comme une sorte de dommage collatéral. Et combien d’autres incidents du genre se manifesteront? Incident qui n’auraient pas eu lieu si l’avion avait préalablement été bien construit. Quelle boîte à surprise ce MAX tout de même!

      Ceci dit, je pense que les médias doivent nous informer de ces anomalies. C’est leur devoir.

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