Aérospatiale

Ottawa laisse tomber l’industrie aérospatiale

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La ministre des finances du Canada, Mme Chrystia Freeland, a présenté à Ottawa hier une mise à jour économique.

À plusieurs reprises, le document présenté par Mme Freeland parle d’une aide à venir pour le transport aérien canadien. Pour sa part le transport aérien régional fait déjà l’objet de mesures spécifiques. Mais l’industrie aérospatiale ne fait pas partie des secteurs d’activités qui recevront une aide adaptée à leurs besoins. Les intervenants de l’industrie aérospatiale se sont montrés déçus par le manque d’engagement d’Ottawa.

Le présidente d’Aéro Montréal, Mme Suzanne Benoit a déclaré : 

« Alors que plus de 4 000 emplois ont déjà été perdus au sein de l’industrie aérospatiale québécoise depuis le début de la pandémie, nous craignons grandement l’effritement de notre écosystème et l’exode de notre main-d’œuvre qualifiée. » 

De son côté, le coordonnateur québécois de l’AIMTA, M. Dave Chartrand, a déclaré ce qui suit :

« Déjà avant la pandémie on savait que sans une politique pancanadienne de l’aérospatiale, la survie de l’industrie serait compromise. C’est encore plus vrai avec la pandémie de COVID-19 et ça, seul le gouvernement Trudeau ne semble pas le comprendre. »

Il devient de plus en plus évident qu’Ottawa n’en a rien à cirer de l’industrie aérospatiale. Les intervenants de l’industrie vont devoir prendre des moyens plus énergiques pour se faire entendre. Il me semble qu’une bonne marche masquée sur la colline parlementaire serait un bon début. 

Sans une stratégie nationale de l’aérospatiale des dizaines de milliers d’emplois sont en péril. C’est également la capacité de l’innovation et le pouvoir d’attraction d’entreprises étrangères qui sont menacés. Le temps n’est plus à la réflexion car les dommages seront irréversibles. Il est temps pour l’industrie aérospatiale de sortir de sa torpeur et de commencer à mettre le poing sur la table. Il faut envoyer un message fort à Ottawa. 

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6 avis sur “Ottawa laisse tomber l’industrie aérospatiale

  • Faudra surement attendre la présentation du budget fédéral en mars 2021 qui sera probablement électoral, pour voir si le gouvernement en place va enfin ouvrir son jeu pour supporter cette industrie au Canada et en particulier au Québec. Le grand jeu de l’opportunisme politico/économique du parti minoritaire au pouvoir pour s’assurer d’une réélection avec un gouvernement majoritaire.😒😒

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  • Alain

    Il fallait pas s attendre a plus d un gouvernement dirige par un prof de theatre…belle mise en scene…

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  • CLAUDE BOULAY

    Selon ce que je comprends, l’aide à Air Canada et West Jet serait assorti avec des commandes d’A220. Le Fédéral pourrait donc avoir un impact sur le lancement du A220-500. Hier Air France a mis de la pression sur Airbus pour le A220-500 pour remplacer ses A320 en parlant des 737MAX (surement du bluff) . La version allongé du A220 serait un argument évident pour les transporteurs Canadiens et pour Delta et Southwest.
    https://simpleflying.com/air-france-eyes-737-max-if-a220-stretch-doesnt-happen/

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  • CLAUDE BOULAY

    Il faut se souvenir que Boeing a tout fait pour détruire notre industrie aérienne dans le litige avec Bombardier pour les CSeries. Le Fédéral c’était porter à la défense du CSeries et avait facilité l’entente avec Airbus. Maintenant le Canada fait parti du groupe Airbus et comme les autres pays du groupe, il doit contribuer, faciliter la croissance d’Airbus Canada. Les autres pays depuis 40 ans ont fait leur part. Bombardier et le Québec ont fait leur part, maintenant c’est au tour du Canada. Westjet a présentement 67 Boeing 737 qui transportent moins de 135 passagers et 42 qui en transportent 168. Westjet avait commandé des 737MAX7 et a reporté la livraison à plusieurs reprises. Ils ont fait la même chose que Southwest pour les MAX7. Le Fédéral peut donner le coup de pouce à Westjet en assortissant l’aide avec l’achat d’A220. Le lancement de l’A220-500 pourrait il faire l’objet d’une aide du fédéral pour assurer des emplois au Canada et permettre aux cies qui ont commandé ou qui pensent commander des A220 d’avoir une famille d’avion à la fine pointe de la technologie. Le A220-500 est bien supérieur au Max8 et Airbus se doit de garder ses clients loin du Max. Après Delta voilà qu’Air France regarde le Max. Avec le A220-500, Air France, Air Canada, Delta, Westjet, IAG, Southwest, Quantas pourraient passer des commandes.

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    • André Allard

      Toute nouvelle commande d’A220 est une bonne chose pour Airbus Canada et l’industrie aérospatiale. Mais des commandes pour quelques dizaines d’A220 de plus ce n’est pas suffisant pour venir en aide à toute l’industrie aérospatiale canadienne et québécoise et la chaine d’approvisionnement. Ce gouvernement n’a aucune vision aucun plan pour relancer l’industrie aérospatiale, tout ce qu’il fait c’est de discuter avec Air Canada et Westjet.

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