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Bombardier : Les syndiqués ne veulent rien entendre

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Les membres de la section locale 712 de l’AIMTA à l’emploi de Bombardier étaient réunis hier. Ils ont rejeté la dernière offre patronale dans une proportion de 76 % et tiendront une première journée de grève. 

Voici les grandes lignes de cette offre telles que rapportées dans le communiqué du syndicat hier : 

« D’une durée de 5 ans, l’offre patronale prévoyait une augmentation générale de 1,85 $/heure lors la première année et de 3 % pour les deuxièmes et troisièmes années. Pour les 4e et 5e années du contrat, l’entente prévoit des augmentations salariales de 0,5 % au-dessus de l’IPC à l’intérieur d’une progression salariale pouvant aller de 1,5 % à 2,5 %. L’offre comprenait également des dispositions pour mettre fin à certaines activités de sous-traitances, limiter l’impartition et augmenter la protection des emplois ».

Selon ce que l’on me rapporte, le taux de participation était encore élevé hier. 

Une situation qui dégénère

Comme bien d’autres organisations dépendantes de l’engagement des individus, le militantisme syndical a beaucoup diminué ces dernières années. Cela se reflète dans le taux de participation lors des assemblées générales. Mais dans le cas de la section locale 712 de l’AIMTA, c’est le contraire qui se produit : lors de l’assemblée générale du 24 avril dernier, le taux de participation était de 77 %. En fait, depuis ce vote, l’implication des membres serait nettement à la hausse. 

D’ailleurs, le 25 avril j’avais publié un texte qui s’intitulait : « Bombardier : l’offre qui met le feu aux poudres. » De manière générale, les membres de la section locale 712 s’impliquent beaucoup plus qu’avant dans les activités de leur syndicat. Cette implication s’est accélérée après le vote du 24 avril. 

Le commentaire des syndiqués qui revient le plus souvent au sujet des négociations actuelles est le suivant : 

« Nous avons fait des concessions lors des deux dernières rondes de négociation afin d’aider l’entreprise. C’est maintenant à notre tour de passer à la caisse. » 

Notez ici que cette perception soit réelle ou pas, cela n’a pas d’importance. C’est ce que ressentent les syndiqués et toute tentative de leur faire croire le contraire se solderait par un échec. Les syndiqués en veulent plus, maintenant, et ils affichent clairement leur intention. 

Le problème pour Bombardier, c’est que plus le temps passe et plus le taux d’inflation de 2022 augmente. En février, ce taux était de 5,7 %, en mars il s’établissait à 6,7 % et en avril à 6,8 %. La prochaine mise à jour sera le 22 juin prochain. S’il y a une autre augmentation, les employés en voudront encore plus. 

Un règlement avant la rentrée scolaire ?

Le syndicat affirme vouloir relancer les négociations dès cette semaine. Mais si cela ne donne pas de résultat, il se pourrait bien que le conflit traîne jusqu’en septembre. En effet, au Québec, la période des vacances estivales prend habituellement son envol autour du 24 juin. Les organisations commencent alors à tourner au ralenti. Puis il y aura l’arrêt de production annuel de trois semaines chez Bombardier. Le nouveau contrat de travail pourrait donc être ratifié en septembre ou octobre ; juste à temps pour le début des négociations avec les syndiqués du Global qui sont avec UNIFOR. 

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28 avis sur “Bombardier : Les syndiqués ne veulent rien entendre

  • Oui on as fait des consentions dans le passé et c’était surtout pour mettre la série C en production et tout d’un coup ils le DONNE à Airbus et les dirigeants se donne des gros bonus!!!!!!!!! Comme tous les employées disent c’est maintenant leurs tour moi je suis à la retraite mais mon fils et plusieurs de mes amis travaille encore au plan trois

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  • louis martineau

    Un excellent texte explicatif de l’actuel « conflit » qui débute avec cette arrêt de travail concerter d’un jour, soit lundi 13 juin pour commencer. Advenant que la compagnie ne bouge pas pour améliorer ses offres ou du moins les réaménagés pour en donner plus la première année du contrat, que sera les moyens de pression des syndiqué.es, soit grève totale ou partielle avec arrêt total de temps supplémentaire. À SUIVRE.

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  • Pourquoi dites vous que ce sont les syndiqués qui ne veulent rien entendre ? Pourquoi pas l employeur ne veut rien entendre ? Ça dépend peut-être de quel côté on voit ça ?

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    • André Allard

      J’aurais également pu écrire que les employés n’ont pas envie de faire des concessions. De même que bien d’aitres titres possibles, ici il ne faut pas sur analyser le titre car c’est le texte qui compte.

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  • Le chef de groupe

    Je suis un chef de groupe chez Bombardier et croyez-moi les employés syndiqués de Bombardier nous sommes des enfants trop gâtés. Plus de la moitié d’entre nous donnent à peine un rendement de performance de 50%. Je met au défi de trouver une cabine de toilette disponible a l’usine Saint Laurent dans les 30 minutes qui suivent le break ou le lunch. Je met aussi au défis de trouver un employé qui travail après 13h00 a l’usine de Dorval (on peux y entendre une mouche voler). Je dirais qu’il y a au gros maximum 20% des employés syndiqués qui ce donne à 100 % dans leur travail et sur qui Bombardier peux avoir entièrement confiance. Certes il manque de courage managériales de la part de la gestion, cependant lorsqu’un gestionnaire essai de prendre les choses en main, il a le syndicat sur le dos et ce fait accusé de faire du harcèlement et n’est aucunement supporter par son directeur et les ressources humaine. J’en ai même déjà vu ce faire envoyer de soir car ils refusaient de jouer la game. Oui nous avons fait de nombreuses concessions dans les dernières années, mais n’oubliez pas que nous avons quand même de très bonnes conditions de travail, un très bon fond de pension et que 80% d’entre nous ne donnent pas une prestation de travail a 100% d’efficacité. Plusieurs diront que je scores dans mon propose but, dites vous que si vous le pensez, vous faites probablement parti du 80% 😉

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    • L'employé

      Alors, si tu pense que nous sommes trop payés lors de ton augmentation tu l’enverra a Martel et cie…. Moi pour ma part je remarque que souvent se sont les yess man (qui font les job vite et pas au requis) qui ne travail pas trop fort qui se retrouve chef de groupe.

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    • Tom Laflamme

      Bien sur c’est facile de chier sur vos soit disant confrères de travail sous le couvert de l’anonymat, pour parler comme ça vous pourriez aussi bien être un contremaître.

      Les conditions de travail sont bonnes, c’est vrai, mais pourquoi le patronat peut se donner des pourcentage astronomique d’augmentation ainsi que des bonus et offrir le minimum à leurs employés? Ils devraient prêcher par l’exemple, mais non ils ont les deux mains dans le plat de biscuits et nous laissent les miettes, on veut bien aider cette compagnie mais encore faudrait il que les dirigeant fassent leur part, ça fait très sérieux de donner des millions à Bellemare, de donner une grosse augmentation de salaire à Martel et nous dire que les temps sont dur.

      Il y a bien assez d’argent à distribuer mais pour ça les dirigeants se doivent d’être moins cupide.

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    • Un employé

      Cher chef d’équipe ,

      J’imagine que cette analyse détaillée et méprisante que tu nous présente ici est appuyé par ta rigoureuse vue d’ensemble à partir de ta position, c’est-à-dire, assis derrière ton bureau, devant ton écran d’ordinateur rempli de conversations direct avec le superviseur et/ou tout membre du staff. Les membres de « ton » équipe en arrière plan de tout ça .
      J’admire ta force, ça ne doit pas être évident, malgré ta prime de chef d’équipe, ton siège rembourré sur roulettes et ta grande connaissance des fichiers Excel de te lever chaque matin pour être le chef d’une équipe que tu méprise autant, que tu représente auprès de la supervision et qui compte sur toi pour de l’aide technique, l’accomplissement des tâches pour que tout fonctionne bien et le sentiment d’appartenance de cette équipe.
      La bonne nouvelle pour toi, c’est que la conclusion de ton analyse pourra t’amener à réfléchir à ce que toi tu peux faire maintenant que tu as constaté qu’un si maigre pourcentage de gens travaille en se plaignant…. tu peux céder ton poste et amener ta grande expertise, ta majestueuse labeur au travail et ta bienveillance directement dans l’équipe pour remonter tout ça. Ou même, devenir superviseur des toilettes et des mouches qui volent .. . Ainsi, tu ne seras plus obligé de payer de cotisations syndicales, ni de te rallier comme demandé à cette majorité de travailleurs que tu juges si médiocres et paresseux . Avec une si haute opinion de toi-même , tu mérites au moins ça….et l’équipe dont tu es le chef … encore plus !
      Que tu ne sois pas d’accord avec l’issue du vote est une chose ….que tu utilises la tribune ici pour livrer ton opinion sur tes confrères de travail , incluant ceux de qui tu es le fier chef me semble indigne et triste, parce que tu fais partie de cette même grande équipe, peu importe ton statut et ta tentative de t’en dissocier pour t’élever au dessus. Tous, avec nos forces et nos faiblesses, avons contribué au succès et à la survie de l’entreprise. Tous, méritons le meilleur, peu importe notre titre, notre âge, notre sexe et notre état de santé après tant d’années à construire ces magnifiques avions… toi aussi. Et c’est correct de penser que c’est ça le meilleur et que c’est assez et que c’est mérité pour tous. C’est aussi correct de trouver que ce n’est pas à la hauteur du travail et des concessions des dernières années pour tous . Que tu sois aux toilettes, à ta place de travail ou derrière ta planification du lendemain pour ton équipe , on ne s’élève pas en écrasant et en dénigrant les autres. Ton désaccord est acceptable. Pas ta campagne de salissage qui rejaillit sur toi aussi.

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    • Damien gariepy

      Tu as pas mal raison. La plupart du monde arrête de travailler après même pas 6hrs de travail et fournisse souvent juste autour de 5hrs de production. Je ne connais aucune autre compagnie qui paie ses employés à jaser ou être sur leur cell

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    • Maxime Bouchard

      Mmmm j’aime les chef de groupe !

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    • Cher chef de groupe n’oublie jamais que les contremaîtres ne t’ont pas choisis pour ta compétence et ton travail acharné loin de la mais parce ce que tu étais le plus stoule de la gang

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    • André Hamel

      Merci pour tes commentaires…c’est ça la culture des employés de Bombardier…tout le monde parle contre tout le monde la moindre petites chose est grossis…lui travaille pas bien l’autre à dit telle chose ect et j’en passe…j’ai toujours dit c’est pas le travail qui est dure chez Bombardier mais les humains qui le composent…

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  • un employé pas assez payé

    dsl pour le commentaire du chef de groupe, cest probablement un de ceux qui travaille le moin. voila pourquoi il se sent gâté. faudrais juste prendre en consideration que l on a du rattrapage a faire pour avoir un salaire competitif avec le reste du marché de l areospacial.

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  • je ne suis pas d accord avec le chef de groupe qui se sent gâté. faudrais au moin que l on revienne competitif avec les salaire du marché aerospacial. rien avoir avec les toilettes. merci.

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  • Des gestionnaires on été formés pour chauffer la mule et bouger des avions. Tous les Globals et l’outillage a été sorti du 500 aujourd’hui.

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    • Tout ce qui Global sur Côté-Vertu est assemblé par les gens d’Unifor. Ça n’a aucun lien avec nous.

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  • Sylvain Dionne

    J’aime les chefs de groupes ! Mmmmmm

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  • Sylvain Dionne

    Moi j’aime bien les chefs de groupes!
    Awaye donc !!

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  • Beaucoup de faussetés ou d’interprétation dans ce texte …
    Les employés ne sont pas en grève, mais bien en journée d’étude ….
    Les membres ont voté contre l’offre a cause de cette journée d’étude , si le vote aurait été pour sortir en grève illimité des le vote , le résultat aurait été bien différent …
    Beaucoup d’implication syndicale , mettons que de parler de taux de participation aux 2 votes c’est une chose , svp mettre le taux de participation des assemblées générales de la dernière année ainse que de celle sur le regime de retraite de septembre dernier … comme ca on pourrait avoir une idée de l’implication des employés …
    Voys parlé d’implication syndicale , les débrayages illégaux de la semaine passée ne venaient pas du syndicat mais des membres directement …
    Au fond c’est un show de boucane tout ca , les membres ne veulent pas aller en grève et se contente de refuser les offres …
    Les membres se disent uni , mais ne le sont aucunement, certains parlent fort les autres ne parlent pas et ceux qui pensent différemment se font rabrouer … Laissons la parole a ceux qui parlent fort mais le pouvoir a ceux qui votent …

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    • André Allard

      Journée d’étude ou de grève, le résultat est le même, les membres de la section locale 712 chez Bombardier ne travaillant pas aujourd’hui. Pour le reste, il suffit de lire les textes qui en on parlé dans le passé.😜

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  • Bombardier offre 6 millions d’augmentation par année et eux se verse des bonis de 21 millions par année.

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  • Le chef de groupe n’a pas tort. Si on compare avec la productivité d’il y a 20 ans, ce n’est pas terrible de nos jours. Le phénomène est pas unique aux employés Bombardier. Combien d’entre vous n’ont jamais critiqué un chantier routier de 10 gars mais 1 seul semble travailler? Très peu s’empêchent de répondre aux appels et textos en plein travail. Il faut admettre que les toilettes sont plutôt occupées le vendredi après-midi.

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  • Eric TREMBLAY

    À seulement $1.36 (?) l’action, pourquoi le syndicat (et les employés) n’achètent pas Bombardier? Ça va sûrement être mieux gèré, non?

    En coupant tout les bonus de la direction, c’est sûr que ça va en libérer suffisament pour que l’ont puisse se payer 200% d’augmentation, non?

    Bombardier est pleine aux as anyways, et presque pas de dettes.

    On va tous devenir riche!

    Sarcasm off

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  • Je pensais qu’il n’y avait que des français qui ralentit alors qu’ils sont déjà très gâtés.

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